Dans le monde

Gaza assiégée

Samedi 14 juillet l’armée israélienne a effectué plusieurs dizaines de bombardements sur la bande de Gaza. Parmi les victimes, deux Palestiniens de 15 et 16 ans ont péri sous les bombes israéliennes, des dizaines d’autres sont grièvement blessés.

Depuis des années, ­Israël a fait de Gaza une prison à ciel ouvert. Les Gazaouis subissent depuis onze ans des raids incessants et un blocus meurtrier, que le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou a renforcé ces dernières semaines. Depuis fin mars, la colère des jeunes a trouvé une expression dans les rassemblements hebdomadaires de la Marche du retour, qui marquent la protestation contre l’expulsion des Palestiniens en 1948. Munis de cerfs-volants enflammés ou de pierres face aux armes sophistiquées de l’armée israélienne, ces jeunes Palestiniens n’ont rien à perdre. Près de 150 d’entre eux sont morts en trois mois.

Fort du soutien affiché de l’impérialisme américain et de celui, plus hypocrite, des dirigeants européens, l’État israélien peut agir sans entrave. Le gouvernement de Netanyahou, ses ministres d’extrême droite et religieux sont dans la surenchère nationaliste permanente. Naftali Bennet, leader de la droite religieuse, a par exemple exigé que tous les porteurs de cerfs-volants soient abattus par les drones israéliens. Pour l’heure, le Hamas qui gouverne Gaza et le gouvernement Netanyahou ont opté pour un fragile cessez-le-feu. Mais la politique des dirigeants israéliens ne veut laisser aucun espoir aux Palestiniens. Quant aux ­Israéliens eux-mêmes, qu’ils abreuvent de chauvinisme, ils ne leur promettent que les rôles d’éternels geôliers et de bourreaux, que ce soit au Golan syrien annexé par ­Israël, en Cisjordanie soumise à une véritable occupation coloniale ou à Gaza.

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