Actemium et Siemens – Roissy : grève aux convoyeurs bagages18/07/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/07/P_9_Roissy-convoyeurs_C_LO_resultat.jpeg.420x236_q85_box-0%2C205%2C337%2C395_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Actemium et Siemens – Roissy : grève aux convoyeurs bagages

À l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, la majorité des techniciens de maintenance du système automatique de tri des bagages sont en grève depuis samedi 14 juillet.

Illustration - grève aux convoyeurs bagages

À une bonne cinquantaine, ces travailleurs ont manifesté joyeusement dans l’aéroport, avec drapeaux et slogans, sous les encouragements d’autres travailleurs de la plateforme et de certains voyageurs. Employés par Siemens ou par Actemium, ils se battent ensemble. C’est d’autant plus naturel qu’ils sont mélangés dans les équipes.

Le mécontentement couvait depuis des mois et il est général. Ces travailleurs interviennent sur des dizaines de kilomètres de tapis roulant, au 4e sous-sol, dans un espace clos et bruyant, où il peut faire 45 degrés ; et cela en horaires décalés et sans cesse changeants. De plus, les départs de techniciens ne donnent pas lieu à de véritables embauches, si bien que la charge de travail ne cesse d’augmenter. Les NAO (négociations annuelles obligatoires) n’ont même pas abouti à des augmentations de salaire. Et, pour couronner le tout, les majorations le dimanche sont différentes d’une entreprise à une autre.

Les conditions de travail se dégradent et les salaires stagnent, alors que les profits de ces grandes entreprises grossissent. Les actionnaires de Vinci, qui contrôle Actemium, ont touché 1,5 milliard d’euros de dividendes en 2017, l’équivalent de 4 300 euros par salarié.

Pour toute réponse, les deux directions se sont déplacées seulement au bout du troisième jour de grève, lundi 16 juillet, pour sermonner les grévistes et les inviter à reprendre le travail ! Mais ceux-ci sont déterminés à imposer leurs revendications et à ne pas se laisser diviser.

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