SNCF – Rennes : directions condamnées !11/07/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/07/2606.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF – Rennes : directions condamnées !

La SNCF Réseau et la SNCF Mobilités viennent d’être reconnues coupables pour leurs responsabilités lors d’une collision entre un TER et un camion survenue en octobre 2011 au passage à niveau de Saint-Médard-sur-Ille en Ille-et-Vilaine. Cet accident avait fait trois morts et 47 blessés, dont plusieurs graves. La SNCF a été condamnée à 600 000 euros d’amende.

Ce n’est pas cher payé pour un drame survenu à un passage à niveau où un accident similaire avait eu lieu en 2007, faisant déjà de nombreux blessés, sans que la SNCF ne réagisse. C’est d’ailleurs ce qu’a dénoncé le tribunal de Rennes.

Pourtant, suite à l’accident de 2007, des mesures avaient été recommandées en 2009 dans un rapport du Bureau d’enquêtes (BEA-TT). Mais ce rapport ne contraignait en rien la SNCF à appliquer les mesures préconisées ! À l’époque d’autres enquêtes, dont celles menées par des militants du comité d’hygiène et de sécurité de l’établissement Traction de Rennes préconisaient la suppression du passage à niveau très dangereux et certaines mesures d’urgence en attendant sa suppression : ralentissement de la vitesse des trains, mise en place d’un système de prévenance pour arrêter les trains en cas d’obstacle sur le passage à niveau... Toutes ces mesures avaient été balayées d’un revers de main par la direction de la SNCF.

Les conducteurs de train qui circulaient sur cette ligne connaissaient le danger, le nombre important de camions qui franchissaient cette route, le peu de visibilité à l’approche du passage à niveau où on pouvait arriver avec un train lancé à 140 km/h.

Pendant les années qui ont suivi l’accident, beaucoup de conducteurs ralentissaient volontairement la vitesse du train à 60 km/h avant le passage à niveau malgré la pression d’une partie de l’encadrement contre ces conducteurs. Par contre, les victimes, le comité de défense des victimes, la municipalité de Saint-Médard et les cheminots qui travaillent sur cette ligne allaient tous dans ce sens.

Alors, ce jugement donne raison à tous ceux qui réclament depuis des années la suppression de ce passage à niveau dangereux !

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