Dans les entreprises

Hôpital d’Alençon : une gestion critiquable

3,4 millions d’euros de frais d’étude dans le cadre du programme « Hôpital 2012 » sans aucune suite pratique, 1,5 million par an sur dix ans pour la location d’un hélicoptère privé qui correspond, comme par hasard, à l’amortissement de son prix d’achat par l’entreprise prestataire. Ce sont deux exemples de dépenses de l’hôpital d’Alençon-Mamers relevés par la Chambre régionale des comptes.

On apprend aussi qu’en 2014, la direction de l’hôpital a conclu 571 contrats d’intérim avec 170 médecins différents dont, pour 25 % d’entre eux, des missions d’une seule journée. Et il a aussi dû emprunter une fois de plus aux banques pour pouvoir payer ses cotisations sociales à l’Urssaf.

Tout en épinglant la gestion de l’hôpital, la Cour des comptes n’en considère pas moins qu’il peut et doit faire des économies. C’est même de ce point de vue qu’elle se place. Elle ne conteste ni les fermetures de lits, ni les réductions d’effectifs, ni non plus la recherche permanente de rentabilité financière de ses activités dont les seules bénéficiaires sont les banques et les entreprises privées.

C’est pourtant cette politique, mise en pratique par tous les gouvernements successifs, qui a pour conséquence l’aggravation continue des conditions de travail des salariés et des soins aux patients.

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