Anovo – Brive : débrayages contre les 95 licenciements04/07/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/07/2605.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Anovo – Brive : débrayages contre les 95 licenciements

Mardi 19 et mercredi 27 juin les salariés d’Anovo ont débrayé de 11 heures à 14 heures contre les 95 licenciements prévus sur le site de Brive et annoncés le 29 mai en CCE à Paris aux délégués. Le prétexte invoqué est une rupture de contrat de sous-traitance avec Orange.

Le 19 juin, des salariés de la métallurgie, des cheminots, des militants de l’union locale CGT… étaient présents, ainsi que des travailleurs de Thalès qui partagent la cantine avec ceux d’Anovo.

Le 19 comme le 27, il y a eu des négociations, et les délégués ont envoyé des nouvelles à chaque fois. Le 19, la direction a proposé de supprimer un licenciement… car un chef avait demandé à partir ! Mais elle a renouvelé ses exigences, nous demandant de travailler plus pour honorer les commandes, sans convaincre personne.

Comme l’a dit une salariée à FR3, Ingram qui a racheté Anovo en 2015 a de l’argent « et des bénéfices avec un chiffre d’affaires de 45 milliards ».

Le 27 juin, la direction a proposé de supprimer onze licenciements et de continuer 15 à 25 % de la régénération, autrement dit la rénovation de téléphones portables, tout en disant que, si nécessaire, les salariés de Brive devront aller travailler à Montauban, à la demande ! La proposition a été mal accueillie : « Ils voudraient nous faire travailler quand ils veulent, où ils veulent, on a tous besoin d’un salaire tous les jours, et il y a de l’argent… il n’ y a que les actionnaires qui sont bien servis… ils ne nous ont jamais fait partager les bénéfices.. on ne retrouvera rien, alors il faut qu’ils payent bien plus que ce qu’ils proposent », sont quelques-unes des réflexions entendues.

Le comble est que 95 licenciements sont programmés, sur 182 salariés, mais que la direction est obligée d’embaucher des intérimaires cet été pour la prise des congés annuels !

Les travailleurs ne veulent pas laisser passer ça.

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