Zebra – Bezons : manœuvres patronales27/06/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/06/p11_Zebra-Bezons_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C20%2C385%2C236_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Zebra – Bezons : manœuvres patronales

Le patron de l’entreprise Zebra Application à Bezons, dans le Val-d’Oise, vient de déclarer son entreprise en cessation de paiement pour que le tribunal de commerce de Pontoise déclare l’entreprise en redressement judiciaire.

Illustration - manœuvres patronales

Pour « redresser » l’entreprise, l’employeur envisage de licencier neuf autres salariés en plus des six déjà programmés, soit 15 licenciements sur 35 salariés. Dès le lendemain de la décision de justice, un de ses amis venait faire l’inventaire des stocks et des machines. Et la plupart des salariés sont convaincus que c’est en fait la liquidation que le patron prépare.

Avant d’en arriver là, le patron avait imposé des horaires à rallonge, des conditions pénibles avec des outils lourds, des gestes répétitifs, des produits dangereux chauffés à des températures élevées, atteignant 180° ! Une partie des ouvriers ont exigé des améliorations. Leurs demandes sont restées sans réponse. Ils ont contacté l’inspection du travail. L’inspectrice venue dans l’entreprise a donné raison aux ouvriers en demandant à l’employeur de régulariser la durée du travail et les conditions de travail. Et puis… rien !

Pour se faire entendre, les travailleurs ont décidé d’imposer des élections professionnelles. L’employeur, sans reverser aux salariés ce qu’il leur a volé pendant des années, a fait machine arrière sur les horaires de travail, ramenés à 35 heures. Mais il a décidé de licencier six ouvriers connus pour leur décision de résister. L’annonce des licenciements a déclenché une première journée de grève d’une partie du personnel. C’est grâce à la grève que les ouvriers ont pu enfin savoir que l’avis de l’inspection du travail leur était favorable. Ils ont choisi un avocat et déposé le dossier au tribunal. De son côté, après avoir annoncé qu’il renonçait aux licenciements, le patron s’est déclaré en cessation de paiement !

Les travailleurs savent que cet employeur a eu recours au travail dissimulé pendant des années. En 2015, un commissaire aux comptes avait émis des doutes sur la sincérité des comptes de l’entreprise.

Les travailleurs de Zebra sont bien décidés à faire connaître les pratiques de leur employeur et ils ont refait une journée de grève le 25 juin. Ils n’envisagent pas de se laisser jeter à la rue sans rien dire.

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