Dans les entreprises

Safran – Villaroche : la grève fait reculer la direction

À Safran Villaroche, en Seine-et-Marne, usine de fabrication de moteurs d’avions, après deux jours de grève, le mouvement contre le pointage de la pause repas pour les équipes a continué.

L’assistance aux heures d’informations syndicales était encore importante jeudi 21 juin. Dans les ateliers du bâtiment de production, où les salariés sont en équipe, le sentiment restait unanime : pas question d’accepter !

La direction a bien essayé de jouer la division en organisant des miniréunions partout, avec la présence de chefs. Mais elle n’a convaincu personne. La seule réunion valable pour les salariés, c’était la grève qui avait réuni 800 d’entre eux et son message était clair !

Lundi 25, des débrayages de 20 minutes par heure, appelés par la CGT, rassemblaient encore une centaine d’ouvriers sur l’équipe du matin.

Dès l’après-midi, la direction a préféré annoncer qu’elle remballait son projet.

Les travailleurs savent que cette victoire, ils l’ont gagnée par leur mobilisation, par la crainte que leur solidarité et leur combativité a inspirée à la direction.

Le mouvement de grève a changé l’ambiance parmi les travailleurs en équipe. Lorsqu’un chef vient parler à l’un d’entre eux, souvent deux ou trois autres se rapprochent pour écouter... et le ton devient subitement plus cordial. Lors des augmentations individuelles, distribuées vendredi 23, des salariés, confiants les uns dans les autres, se montraient leur feuille d’augmentation. L’union et la confiance gagnées dans ce mouvement sont un gain précieux, porteur d’avenir.

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