Leur société

Medef : poches pleines et paroles creuses

Suite à l’affaire des indemnités de départ versées par le groupe Carrefour à son PDG, deux organisations patronales, le Medef et l’Afep, ont publié le 21 juin une nouvelle version de leur « code de gouvernement » à l’usage des entreprises cotées en bourse.

Ce code de bonne conduite rédigé par les patrons et pour les patrons est bien-sûr une tarte à la crème qu’ils ressortent après chaque nouveau scandale. Mais cette fois, disent-ils, c’est différent. Et c’est vrai : il y a quand même au moins dix pages de baratin en plus ! Ils préconisent ainsi de fixer une limite aux indemnités de départ pour un dirigeant à deux années de salaire, alors que même aux États-Unis, elle est de douze mois. Ils encouragent les grandes entreprises à réaliser un rapport annuel évoquant leurs « responsabilités sociales et environnementales » et à avoir une meilleure représentation des femmes dans leurs instances dirigeantes sans donner plus de précision. Ce code dresse une liste de recommandations qui n’ont aucun caractère obligatoire.

Pour tenter de faire un peu illusion, l’Afep et le Medef ont annoncé une grande nouveauté : elles menacent maintenant de dénoncer publiquement les patrons qui ne respecteraient pas ce code. À quand le roi des patrons Gattaz en chef de file d’une campagne #BalanceTonPatron ?

Partager