Crèches de Tours : en grève contre le sous-effectif13/06/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/06/P14_Tours-_Creches_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C148%2C385%2C365_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Crèches de Tours : en grève contre le sous-effectif

Illustration - en grève contre le sous-effectif

Mardi 7 juin, toutes les crèches et haltes-garderies de Tours étaient fermées. Dans la matinée, pendant plus de deux heures, plus de 250 salariés en grève, c’est-à-dire la quasi-totalité des effectifs, ont crié leur mécontentement dans la cour de la mairie, brandissant banderoles et pancartes, avec chansons, sifflets et percussions diverses.

Le manque criant de personnel dans toutes les structures a conduit à la multiplication des arrêts maladie et burn-out. Le taux d’encadrement légal pour de jeunes enfants allant de 10 semaines à 3 ans est déjà insuffisant. Il oblige à se cantonner aux activités de soins, d’entretien des locaux, au détriment des activités ludiques, pédagogiques et d’accueil des parents. Mais en plus, dans le nombre légal d’encadrants, l’agente chargée de l’entretien et la responsable de la structure sont comptées. Déjà bien occupées, elles doivent plusieurs fois par jour interrompre leurs tâches pour donner un coup de main dans les moments de tension, prenant autant de retard par rapport à leur propre travail.

Dans ces conditions, la fatigue s’accumule, les arrêts maladie augmentent et, comme ils ne sont pas systématiquement remplacés, le problème ne fait que s’amplifier. Il est même arrivé que certaines structures restent fermées le matin, faute de personnel suffisant pour fonctionner.

Depuis des mois, voire des années, la municipalité faisait la sourde oreille. Pour elle, rien n’était urgent, elle n’était prodigue que de bonnes paroles. Eh bien, les salariés des crèches se sont donné les moyens de se faire entendre !

À la suite de leur mobilisation, quelques avancées ont été obtenues : quatre postes pour le ménage, quatre postes de polyvalents, un poste administratif, un poste de suppléant de direction, le maintien du poste d’éveil culturel dont la suppression était prévue, et du matériel pour le ménage…

On est loin encore de ce qu’il faudrait, c’est-à-dire au moins une personne supplémentaire par structure. Mais ces avancées sont à mettre au compte de la mobilisation. Et, comme l’a dit une des manifestantes, elles sauront remettre ça !

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