Aides sociales : les provocations de Macron13/06/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/06/P5_Prejuges_assistes_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C15%2C385%2C232_crop_detail.jpg

Leur société

Aides sociales : les provocations de Macron

« On met un pognon dingue dans les minima sociaux, les gens sont quand même pauvres » déclare Macron dans une vidéo qu’il a soigneusement laissé fuiter. Et le président des riches de conclure : « Il faut responsabiliser les gens pour qu’ils sortent de la pauvreté ». Semblant contredire Agnès Buzyn, la ministre de la Santé qui déclarait « ne pas vouloir faire d’économies sur le dos des pauvres », Macron sonne donc la charge contre les aides sociales.

Illustration - les provocations de Macron

Les ministres du Budget, Darmanin, et de l’Économie et des Finances, Le Maire, avaient préparé le terrain.

Le premier avait affirmé qu’il y avait « trop d’aides sociales », le second avait révélé l’existence d’une note interne de Bercy préconisant de diminuer leur coût.

Tout cela est en fait une comédie bien orchestrée. L’un dit blanc, l’autre noir, mais en fait ils sont tous d’accord. Le gouvernement entend bien s’attaquer aux aides que touchent les travailleurs les plus pauvres. L’allocation spécifique de solidarité, perçue aujourd’hui par 428 000 travailleurs privés d’emploi ayant épuisé tous leurs droits à l’indemnisation du chômage, est en ligne de mire. Mais d’autres aides pourraient être visées.

« Quand un gouvernement s’est fixé un objectif de réduction des déficits publics, il est normal qu’il se préoccupe de la dépense publique et de son efficacité », a affirmé Agnès Buzyn. Et d’ajouter : « Toutes les allocations peuvent être discutées. La façon dont elles sont attribuées, leur efficacité, on a le droit de s’interroger sur un dispositif s’il ne produit pas les résultats attendus. »

Tout le cynisme de ce gouvernement est concentré dans cette formule plusieurs fois répétée, variante du discours contre les prétendus « assistés » ! Le gouvernement ne s’est pourtant pas interrogé sur l’« efficacité du dispositif » quand il s’est agi de quasiment supprimer l’impôt sur la fortune, suppression qui représente pourtant un manque à gagner pour l’État de 3,5 à 5 milliards d’euros pour une seule année.

Cette propagande haineuse du gouvernement voudrait diviser les travailleurs entre les bénéficiaires de diverses aides et les autres, pour pouvoir continuer à prendre dans la poche de tous, tout en continuant à faire des cadeaux aux plus riches.

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