Médiathèque – Chartres : des moyens pour la culture… et ceux qui la font fonctionner06/06/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/06/2601.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Médiathèque – Chartres : des moyens pour la culture… et ceux qui la font fonctionner

S’appuyant sur une directive ministérielle, le maire de Chartres, Jean-Pierre Gorges, veut ouvrir la médiathèque municipale quatre heures tous les dimanches après-midi à partir de septembre.

Qu’on permette l’accès à la culture au plus grand nombre avec en particulier des amplitudes d’ouverture importantes, personne ne peut être contre. Mais la médiathèque ouvre déjà 40 heures par semaine, ce qui est important. Et surtout il n’y a aucune raison que cela se fasse au détriment des salariés.

Pour exprimer leur colère face à la dégradation des conditions de travail qui découlerait de ce projet, les employés de la médiathèque ont débrayé une heure le samedi 2 juin. Rassemblés devant la médiathèque, ils ont distribué des tracts pour informer les usagers sur leurs revendications.

En effet, les moyens en personnel ont déjà diminué de plus de 10 % depuis l’ouverture de la médiathèque en 2007. Les salariés demandent donc à la mairie une garantie écrite du maintien du nombre de postes et le remplacement systématique de tous les départs, notamment les départs à la retraite prévus en 2019. Ils demandent également le principe du volontariat pour tous les dimanches travaillés, la possibilité pour les agents de choisir entre récupération et compensation financière pour ces mêmes dimanches, et que cette compensation soit alignée pour tout le personnel sur le niveau le plus élevé, c’est-à-dire celui des cadres de catégorie A. Ils demandent enfin à ne pas ouvrir les dimanches pendant les vacances scolaires.

Pour le moment, la mairie refuse toutes les revendications en bloc, elle dit que dans aucune structure on ne peut s’engager sur les effectifs et surtout que ce ne sont pas les employés qui décident, sinon ce serait de l’autogestion ! Mais n’en déplaise à la mairie, ce sont les employés qui font tout fonctionner, ils ont donc tout à fait leur mot à dire.

Ce débrayage était donc un premier avertissement, et d’autres actions sont en préparation.

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