Échos du mouvement06/06/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/06/P13_20180528_gare_gien_C_LO.jpg.420x236_q85_box-1036%2C0%2C3404%2C1332_crop_detail.jpg

avec les cheminots

Échos du mouvement

Illustration - Échos du mouvement

Orléans-Les-Aubrais

Lundi 28 mai, une trentaine de cheminots d’Orléans ont retrouvé des électriciens de la centrale de Dampierre : ils se sont rendus au rond-point d’entrée de la ville de Gien pour déployer banderoles et slogans et distribuer des tracts aux automobilistes et routiers. Ils ont reçu bien des marques de soutien et ont pu constater que leur grève est toujours bien plus populaire dans le monde du travail que ce que disent les médias pro-Macron.

Mardi 29, une assemblée générale (AG) d’une quarantaine de grévistes s’est tenue au bureau des mécaniciens et a été suffisamment bruyante pour faire descendre la direction des bureaux du premier étage.

Samedi 2 juin, ce sont encore plus de 30 grévistes qui se sont réunis pour revoter la grève avant de s’accorder un dimanche de repos. Non sans avoir préparé le prochain temps fort du 7 juin, où tous les cheminots de la région doivent se retrouver pour une grande manifestation de la gare de Tours à celle de Saint-Pierre-des-Corps, en faisant des arrêts pour rappeler leurs revendications aux différentes directions régionales. De nombreuses inscriptions pour les bus sont d’ores et déjà enregistrées.

Les grévistes sont repartis dans les chantiers en scandant « on lâche rien ! »

Rennes

Les 28 et 29 mai, les grévistes de Rennes avaient mis sur pied une « nuit du rail » en établissant un campement aux portes du Technicentre de Saint-Jacques. Il s’agissait par cette présence de s’adresser aux travailleurs des ateliers, à la débauche et à l’embauche, pour les rallier à l’idée de renforcer la grève. Les dizaines de participants, au-delà du moment de convivialité autour du barbecue, ont pu solliciter les cheminots des ateliers où l’opposition à la réforme ferroviaire est largement partagée.

La direction ne reste pas sans réagir : elle tente d’intimider les grévistes par des convocations pour de prétendus propos insultants et décompte de façon différente les jours de grève afin de les diviser. Cela n’a pas entamé le moral des grévistes : l’AG du 2 juin a reconduit la grève pour le 7 juin, en prévoyant de mobiliser à nouveau ce matin-là un piquet aux portes des ateliers.

Gare du Nord – Paris

Mardi 29 mai, une bonne centaine de grévistes de Picardie et de Lorraine ont été accueillis à l’assemblée générale de la gare du Nord. Cette AG a été marquée par la volonté partagée par tout le monde de modifier le calendrier. Les grévistes se sentant trop installés dans une grève qui permet à la direction de s’organiser, ils avaient le sentiment qu’il fallait lui mettre la pagaille.

Ainsi le mardi 5 juin, une vingtaine de grévistes se sont retrouvés au piquet et sont ensuite allés rencontrer les autres cheminots en gare. Les discussions ont été cordiales, avec des collègues toujours concernés par la grève et affirmant qu’il faut aller jusqu’au bout, même s’ils font grève à leur propre rythme au sein du calendrier. Les grévistes ont aussi relayé l’appel de l’intersyndicale à faire de la journée du 12 juin une nouvelle journée sans cheminots et l’idée semblait plaire.

Ensuite, l’AG a regroupé comme la veille une soixantaine de cheminots de la gare, un bon chiffre pour ces journées hors du calendrier. L’intervention de Jean-Pierre Mercier, qui était venu les soutenir, a été chaleureusement applaudie. Et la grève a été reconduite pour le mercredi 6 juin.

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