Échos du mouvement30/05/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/05/P13_petit_train_Nantes_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C177%2C439%2C423_crop_detail.jpg

avec les cheminots

Échos du mouvement

Illustration - Échos du mouvement

Marseille

Le 23 mai, plusieurs centaines de cheminots grévistes ont investi le bâtiment de la direction régionale Paca.

Après avoir déployé une banderole sur la façade, ils ont demandé des comptes à un directeur sur le prélèvement de leurs jours de congés comme jours de grève : « Même ma fille de 3 ans comprend que je ne suis pas en grève tous les jours ! »

D’autres l’ont interpellé sur sa dénonciation dans la presse du prétendu vandalisme des grévistes après la rupture d’une caténaire le 14 mai précédent. « Et Brétigny, c’était à cause de la grève ? » « Les vandales, c’est vous, qui détruisez l’outil de travail ! »

Le lendemain, un petit groupe de cheminots, accompagnés de postiers toujours en grève, a été accueilli à l’hôpital de La Timone par quelques dizaines d’hospitaliers. Alors qu’une cheminote expliquait que la dette de la SNCF n’était pas celle des cheminots, plusieurs ont réagi : « C’est comme à l’hôpital, ils utilisent la dette pour justifier toutes les économies et les suppressions de postes. » C’est bien les mêmes arguments, pour la même politique, qui sévissent partout !

Clermont-Ferrand

Jeudi 24 mai, 22e jour de grève des cheminots, l’assemblée générale se tenait devant le parvis de la gare de Clermont-Ferrand, avec une centaine de grévistes venus de différents services :roulants, employés de l’équipement, de la maintenance des voies, du CE et des ventes.

Tout le monde s’est rendu au bâtiment Magellan de la direction régionale.

L’assemblée a pu se tenir au milieu de la cour sous les yeux des sbires de la direction dont l’un a fait sourire les présents en ouvrant la fenêtre pour parler de méthodes de voyous.

Avant les prises de parole, les pompiers sont arrivés, appelés par la direction, et ils ont été très bien accueillis, leur camion portant une banderole « En grève » !

Lyon

Mardi 29 mai, une vingtaine de cheminots en grève ont renoncéà la paëlla prévue par les organisations syndicales à la gare de Perrache pour aller s’adresser par tract aux ouvriers de Renault Trucks à Vénissieux, au changement d’équipe à 13h45.

Les grévistes de la gare de Part-Dieu, qui avaient organisé l’action, ont été rejoints par d’autres de Perrache, Sibelin, la Guillotière et Oullins.

Ils ont été accueillis par des militants CGT de Renault Trucks, qui avaient prévu les sandwiches, et avec qui ils ont eu de bonnes discussions.

Comme le disait le tract des cheminots, les travailleurs sont tous attaqués par le patronat et le gouvernement, et ils ont tous les mêmes raisons de se battre.

Atelier de Trappes

Le lundi 28 mai, pour la première fois, un piquet de grève était organisé : quinze grévistes ont distribué un tract écrit et signé par eux.

À l’assemblée générale qui a suivi, les discussions étaient fournies sur ce qu’il faudrait faire pour regagner des grévistes. Un programme de tournées a été mis en place pour la semaine suivante.

L’une de ces tournées a permis de rencontrer des cheminots qui ont repris le travail depuis plusieurs séquences, mais qui se remettront en grève le 7 juin. L’idée de faire des 7 et 8 juin de grosses journées est reprise.

Gare du Nord

L’assemblée générale du mardi 29 mai a rassemblé 170 grévistes de Gare du nord et des ateliers du Landy, mais aussi de la Picardie et de l’Est… Il y avait de l’ambiance !

Il a été décidé de modifier le calendrier de grève de la semaine suivante, en déplaçant la séquence initialement prévue les samedi et dimanche aux lundi et mardi, pour être plus efficaces et rester tous ensemble, avec les cheminots de l’atelier du Landy, qui ne travaillent pas le week-end.

Ça permettra aussi d’être en grève et de pouvoir réagir le mardi 5 juin, quand les sénateurs se prononceront sur la réforme ferroviaire.

Nantes

Mercredi 23 mai, les grévistes se sont montrés au centre-ville : pose de rails sur l’île de Nantes, tour de petit train touristique à une cinquantaine avec drapeaux et mégaphone. Leurs slogans ont bien résonné dans les rues !

Le lendemain, ils se sont adressés à des employés administratifs et des cadres, pour la plupart d’accord avec le mouvement. D’autres grévistes ont organisé un « café solidaire » offert aux voyageurs et aux passants. L’accueil a été très bon !

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