Lundi 21 mai : contre l’impérialisme et les préparatifs guerriers, vive l’internationalisme !23/05/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/05/2599.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

La Fête de Lutte Ouvrière

Lundi 21 mai : contre l’impérialisme et les préparatifs guerriers, vive l’internationalisme !

[...] Être communiste révolutionnaire, c’est être internationaliste. Ce n’est pas seulement une position morale et une aspiration à la fraternité des peuples. Ce n’est pas seulement s’opposer à toutes les formes de chauvinisme, de xénophobie et de racisme.

L’internationalisme du mouvement ouvrier recouvre la conviction qu’on ne peut qu’à l’échel le du monde changer l’ordre social, renverser le pouvoir de la bourgeoisie, l’exproprier définitivement et réorganiser l’économie sans propriété privée. C’est la conviction que nous ne pourrons bâtir une nouvelle organisation économique, le communisme, qu’à l’échelle internationale car une économie supérieure au capitalisme ne pourra se déployer qu’avec la mise en commun des ressources et des matières premières dispersées sur toute la planète, qu’avec les échanges et la coopération des travailleurs du monde entier. [...]

À bas la guerre contre le peuple palestinien !

Cette conception internationale fait que les marxistes et les communistes révolutionnaires ont toujours raisonné en fonction des intérêts du prolétariat international. Il est toujours vital aujourd’hui de comprendre non seulement la situation dans le pays où nous vivons, mais aussi celle de nos frères de classe partout dans le monde.

Et pour commencer, je tiens à dénoncer les massacres de l’armée israélienne à Gaza. [...]

Cette répression s’inscrit dans la continuité de la politique des gouvernements israéliens qui alimente depuis 70 ans la révolte légitime des Palestiniens et qui consiste encore aujourd’hui à chasser les Palestiniens de leurs terres et à coloniser les territoires censés constituer le futur État palestinien en Cisjordanie.

Plus le temps passe, plus la possibilité pour les Palestiniens de disposer de leur propre État s’éloigne. Et le déménagement, symbolique, de l’ambassade américaine à Jérusalem était surtout une provocation de plus, une façon de dire aux Palestiniens qu’ils n’ont rien à attendre ni des Américains, ni de l’État d’Israël, ni, on l’a vu aux réactions des autres puissances, de personne d’autre.

Depuis la création d’Israël, les dirigeants américains ont apporté un soutien indéfectible à l’État israélien, qui est pour eux un allié privilégié, gendarme de l’ordre impérialiste dans la région. Mais, en assignant à leur propre peuple le rôle de geôlier pour le compte de l’impérialisme américain, les dirigeants israéliens le condamnent à vivre en permanence sur le pied de guerre, le transformant en gardiens de prison ou en bourreaux. [...]

Avec ses multiples provocations, Trump et les États-Unis provoqueront-ils une nouvelle guerre qui ensanglantera la région ? Au fond, peu leur importe : pour imposer sa domination à tout prix, l’impérialisme, qu’il soit américain, français ou autre, est prêt à cela et à écraser des peuples de son talon de fer. Et il ne peut pas vivre sans les dresser les uns contre les autres. Alors, à bas la guerre sans fin contre le peuple palestinien ! À bas la domination impérialiste !

L’Europe en proie aux nationalismes et à la réaction

L’Union européenne, qui représente une des parties les plus riches de la planète, se prétend parmi les plus civilisées, mais elle n’a pas de leçon à donner ! Poutine a fait du nationalisme grand-russe, de la corruption et de l’assassinat d’opposants et de journalistes, un mode de fonctionnement. Mais que dire des régimes autoritaires et réactionnaires hongrois ou polonais ? Ils font non seulement de la démagogie anti-immigrée pour jouer sur les peurs, mais, plus lourd de danger, ils attisent le nationalisme et les revendications territoriales dans cette région de l’Europe de l’Est où les frontières nationales ont été maintes fois déplacées et où les peuples se sont mélangés, laissant coexister de nombreuses minorités nationales.

On a vu en Ukraine avec quel le rapidité ces sentiments chauvins pouvaient être instrumentalisés pour le compte de telle ou telle grande puissance et conduire les peuples à servir à nouveau de chair à canon.

États mafieux du genre de Malte, qui vend sa nationalité aux plus offrants et dont le Premier ministre est soupçonné d’avoir commandé l’assassinat d’une journaliste trop curieuse, paradis fiscaux, démagogie nationaliste, montée de l’extrême droite : derrière sa façade proprette, l’UE charrie son lot de pourriture réactionnaire et de bombes à retardement.

Si Aube dorée en Grèce et le Jobbik en Hongrie sont encore les seuls à se réclamer ouvertement du nazisme, combien de militants du même tonneau compte l’AfD, qui est devenue en Allemagne la troisième force politique ? Combien en comptent la Ligue aux portes du pouvoir en Italie, ou le Fpö qui est intégré dans la coalition gouvernementale en Autriche ? Et c’est sans oublier ceux qui en France sont connus sous le nom d’identitaires et qui gravitent autour du Front national.

Et le pire est à venir, car la réalité c’est que l’économie est enlisée depuis des décennies dans une crise et dans un chômage dont elle ne peut plus sortir. Et le désespoir croissant des masses populai res, qui ne voient pas le bout de cette évolution, conduit à des crises politiques plus ou moins aigües. Ici c’est le rejet croissant des partis politiques dont l’alternance périodique tenait lieu de vie démocratique. Là, c’est le repli sur soi qui s’est exprimé au travers du Brexit ou en Écosse, c’est aussi au sud des Pyrénées la montée du nationalisme catalan.

Partout où l’on porte son regard on voit des forces qui militent pour un retour en arrière sur le terrain moral, social, sociétal. [...]

Pour faire régresser les forces et les comportements réactionnaires que l’on voit se déployer à l’échelle du monde, il faut bien sûr dénoncer, prôner une société plus solidaire et plus humaine, plus respectueuse de l’environnement. Cela, nous le ferons avec bien d’autres et nous trouverons bien des alliés. [...]

Mais il faut être conscient que tous ces combats seront à recommencer tant que l’on ne renverse pas la société capitaliste. Et il faut diffuser cette conscience communiste révolutionnaire. [...]

La seule solution économique, viable et digne de notre époque, c’est l’organisation de la production à l’échelle mondiale, dans l’intérêt de l’humanité tout entière. C’est cela que les fondateurs du mouvement social iste appelaient la révolution socialiste mondiale. Alors, amis et camarades, aujourd’hui comme hier, « l’internationale sera le genre humain » !

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