Daunat – Laon et Arras : même patron, même exploitation08/05/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/05/2597.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Daunat – Laon et Arras : même patron, même exploitation

La mobilisation des treize salariés de Daunat à Laon, dans l’Aisne, menacés de licenciement après une grève de dix jours début avril, a continué. Certains d’entre eux sont allés rencontrer les ouvriers de l’usine Daunat d’Arras, dans le Pas-de-Calais, vendredi 4 mai.

Arrivés au changement d’équipe, les ouvriers de Laon se sont adressé à ceux d’Arras, nombreux à être déjà au courant de la menace de licenciement contre leurs collègues et à avoir signé une pétition pour dénoncer cette injustice.

À Arras certains responsables ont parlé aux ouvriers de la grève de Laon en disant : « là-bas, les conditions de travail sont beaucoup plus dures qu’ici ».

Mais leurs propres conditions de travail n’ont rien d’enviable : une bonne partie des ouvriers sont en CDD, certaines équipes, lorsqu’elles sont du matin, commencent à 2 h 30, ce qui les fait se lever vers 1 h du matin ! Les horaires sont à la carte, la direction impose des durées allant jusqu’à dix heures (de 2 h 30 à 12 h 30 par exemple), ou seulement de six, huit ou neuf heures, selon les jours et en fonction des commandes. Il n’y a de pause que si la durée du travail dépasse six heures. Les heures supplémentaires, ou celles du dimanche, ne sont pas majorées mais mises dans des compteurs et compensées par les journées de travail moins longues.

La rencontre chaleureuse entre les ouvriers de Laon et d’Arras a permis à tous de se rendre compte de la façon dont les directions des deux usines aggravent l’exploitation. Et c’est bien cette exploitation que dénonçaient par leur grève les treize ouvriers de Laon, aujourd’hui menacés de licenciement.

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