Leur société

CIO : fermeture inacceptable

Les centres d’information et d’orientation (CIO), où les jeunes peuvent recevoir une aide et des conseils pour s’orienter dans leurs études, sont aujourd’hui menacés de fermeture. C’est une des conséquences du projet de loi baptisé Pour la liberté de choisir son avenir professionnel, qui prévoit le transfert aux régions de l’information liée à l’orientation.

Ces fermetures signifieraient la disparition d’un service public proche de la population. Les psychologues de l’Éducation nationale, anciennement conseillers d’orientation, qui y reçoivent le public, ne travailleraient plus que dans les établissements scolaires où ils assurent déjà actuellement des permanences, et les secrétaires administratifs des CIO n’auraient sans doute pas d’autre choix que la mutation forcée.

Cela fait plusieurs années déjà que les gouvernements successifs ont commencé à détruire ce service. De nombreux CIO ont fermé et le recrutement a été réduit à tel point que certains fonctionnent avec davantage de contractuels sous statut précaire que de titulaires. La fermeture des CIO permettrait au ministère de continuer à diminuer le personnel affecté à l’orientation et pénaliserait toute une population qui n’a pas accès à d’autres sources d’information, par ses relations ou en payant des organismes privés.

C’est le cas des jeunes migrants, qui sont reçus dans les CIO pour constituer leur dossier de poursuite d’études en France, en conformité avec les études qu’ils ont suivies dans leur pays d’origine. Ils n’auraient désormais plus d’interlocuteur, d’autant plus que les arrivées massives se situent pendant les grandes vacances, à une période où les établissements scolaires sont fermés. Cela concerne aussi les jeunes déscolarisés, qui peuvent aussi trouver dans les CIO des informations leur permettant d’acquérir une qualification. Les parents préoccupés de l’avenir de leurs enfants viennent s’y renseigner. Sans parler de tous les jeunes rejetés par d’aberrants systèmes informatiques d’affectation, ces sans-bahut qui, à tous les niveaux, se demandent ce qu’ils vont bien devenir.

En fermant les CIO, le gouvernement restreindrait encore un peu plus une « liberté de choisir son avenir » déjà bien problématique

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