CentraleSupélec – Essonne : une petite victoire des salariés02/05/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/05/2596.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CentraleSupélec – Essonne : une petite victoire des salariés

L’été dernier, les 400 salariés de l’école Centrale ont dû quitter le campus de Châtenay-Malabry pour rejoindre celui de Supélec, au cœur du grand regroupement d’écoles d’ingénieurs et de centres de recherche du plateau de Saclay.

Ce déménagement occasionne de multiples tracas, surtout pour le personnel technique et administratif, qui n’a pas les mêmes possibilités que les enseignants pour aménager ses horaires : transports en commun insuffisants, temps perdu dans les embouteillages, problèmes de garde d’enfants et, puisque beaucoup de travailleurs de l’école ont de petits salaires, difficultés financières.

Rien n’ayant été prévu pour le dédommager, le personnel s’est mobilisé pour obtenir au moins une prime en compensation. Direction de l’école et ministères de tutelle se sont d’abord renvoyé la balle, pour proposer 1 500 euros brut pour solde de tout compte. En assemblée générale, les salariés ont refusé cette aumône, fixant à 3 500 euros le minimum acceptable, et depuis des mois une cinquantaine d’entre eux s’invitent régulièrement aux diverses manifestations de prestige organisées par la direction.

Agacée de ne pas pouvoir se débarrasser des drapeaux et chasubles syndicales réapparaissant à chaque fois, elle a fini par lâcher 500, puis 1 000 euros supplémentaires. Puis, la menace d’empêcher la tenue du conseil d’administration, où siègent divers représentants des ministères et des industriels, à commencer par son président (par ailleurs un des grands directeurs internationaux de Bouygues !), a permis d’arracher un rendez-vous jeudi 12 avril avec le chef du cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur. Et là, on a finalement appris que le ministère ajoutait les 1 000 euros manquants. Est-ce un effet de l’ambiance de contestation dans les universités et ailleurs ? On ne sait pas, mais cela a été vécu par les salariés de l’école comme une victoire, et une nouvelle preuve qu’en se mobilisant on peut se faire respecter.

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