Dans les entreprises

Steva – Haute-Vienne : donneurs d’ordres et actionnaires veulent faire payer les travailleurs

Mardi 10 avril, les 115 travailleurs de l’usine Steva de Bessines-sur-Gartempe, dans la Haute-Vienne, ont manifesté devant la préfecture de Limoges, après une opération escargot sur l’autoroute A20.

L’entreprise vient d’être placée en redressement judiciaire, avec une période d’observation allant jusqu’au 5 juin.

Cette usine d’emboutissage faisait partie de l’ex-groupe Altia, comme l’usine ex-GM&S. Après une succession de rachats et de plans de licenciements, les deux entités ont été reprises par deux groupes différents. Pendant la lutte des travailleurs de GM&S pour tenter de maintenir leurs emplois, les patrons de Steva se sont vantés de la solidité de leur groupe. L’usine de Bessines a pour donneurs d’ordres entre autres Renault Trucks et Massey-Ferguson. Baptisée « usine du futur », elle a bénéficié en décembre dernier d’une aide régionale de 900 000 euros pour diversifier son activité.

Pour les travailleurs qui, après le rachat par Steva, ont dû accepter de rogner sur leurs pauses, de baisser leurs RTT, le futur s’annonce angoissant : ils n’ont touché qu’un demi-salaire en mars et redoutent un plan de licenciements comme à GM&S.

Comme pour l’usine de La Souterraine, les patrons se plaignent du loyer exorbitant demandé par les actionnaires de l’ex-Altia, qui sont toujours propriétaires des murs. Mais c’est aux travailleurs que l’on demande de se sacrifier. Pas un centime n’est demandé ni aux donneurs d’ordres, ni aux actionnaires passés qui ont accumulé des dividendes sur leur dos, pas plus d’ailleurs qu’aux actuels actionnaires !

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