Leur société

Macronneries

Macronneries

Professionnels de l’ordre bourgeois

Pour Macron, les étudiants qui refusent ses réformes sont des professionnels du désordre, minoritaires et utilisant la violence. Le président de l’université Panthéon Sorbonne lui fait écho et s’offusque, affirmant que la drogue, la violence et même le sexe déferlent sur la faculté de Tolbiac occupée par les étudiants.

Cinquante ans après Mai 68, on prétend que bien des choses ont changé. La bêtise des défenseurs de l’ordre, confite, craintive, pudibonde est, elle, immuable.

Indignations sélectives

Sur BFM le 15 avril, Macron s’est indigné que son interviewer « jette en pâture au public » le salaire de Florence Parly, ex-dirigeante de la SNCF et aujourd’hui ministre des Armées. Haut cadre avant d’entrer au gouvernement, elle y gagnait 52 000 euros par mois.

Eh oui, il arrive à Macron de prendre la défense des salariés… dès qu’ils gagnent au moins vingt fois le salaire d’un cheminot.

Gare à l’embolie

Pour s’exprimer sur les mouvements sociaux en cours, lors de son interview fleuve, Macron a choisi ses mots. Il aurait pu dire sa crainte de voir les grèves « converger », « s’unifier », « se rassembler », etc. Mais non, Macron a affirmé que les mouvements n’allaient pas « coaguler ».

Cela l’empêcherait de continuer à saigner les travailleurs au nom du capital...

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