Territoriaux de Chambéry : la colère monte04/04/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/04/2592.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Territoriaux de Chambéry : la colère monte

La loi de finance 2018, décidée par le gouvernement Macron, prévoit que les agglomérations les plus importantes devront maintenir sous 1,2 % la hausse de leur budget de fonctionnement. Cette contrainte accroît encore un peu plus le contexte d’austérité qui a déjà cours dans les mairies, sous la pression de la baisse des dotations imposée par les gouvernements successifs.

C’est sous ce prétexte que Michel Dantin, le maire Les Républicains de Chambéry, par ailleurs proche de Laurent Wauquiez et de ses idées, a décidé de s’attaquer aux employés de la ville et du CCAS. La mairie a tout d’abord annoncé, il y a quatre semaines, la suppression dès la rentrée prochaine de 16 postes d’assistantes maternelles (Atsem) sur les 79 de la ville. Celles-ci ont tout de suite réagi en manifestant et en faisant grève deux jours par semaine.

Parallèlement, enflait la rumeur d’une réorganisation des services et des horaires de la ville et du CCAS. Sans attendre les annonces officielles, une première assemblée générale a rassemblé il y a deux semaines plus de 300 agents municipaux, qui ont décidé à leur tour de manifester leur colère contre la politique du maire. Depuis, assistantes maternelles et municipaux manifestent ensemble et ont par deux fois envahi la mairie pour exiger le retrait du plan de suppression d’emplois et de réorganisation des services. Dantin, qui refuse toute discussion, les a fait évacuer par la police.

Cette colère est contagieuse : le 20 mars, une manifestation de soutien aux Atsem a réuni plus de 300 personnes, enseignants et parents d’élèves se joignant au cortège. Ce jour-là, seules deux écoles de la ville fonctionnaient. Le 22 mars, lors de la journée de grève et de manifestation de la fonction publique, ce sont les Atsem, bien rodées après quatre semaines de grève, qui mettaient l’ambiance dans le cortège à Chambéry.

Le mouvement continue et s’amplifie, tous ceux qui y participent étant bien décidés à continuer tant qu’ils n’auront pas eu gain de cause.

Partager