Maintenance itinérante RATP : non au travail isolé04/04/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/04/2592.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Maintenance itinérante RATP : non au travail isolé

Cela fait huit ans que la RATP tente de faire travailler seuls les ouvriers de la maintenance itinérante qui entretiennent les stations. Son objectif est de ne pas remplacer une partie des départs à la retraite et d’augmenter la charge de travail des agents. Il y a eu de nombreux débrayages et rassemblements contre ces tentatives.

Aujourd’hui, un peu plus de la moitié des travaux se font seul, alors qu’auparavant tout se faisait en binôme. Les ouvriers qui interviennent sur les péages et les appareils de vente de tickets ainsi que ceux qui interviennent sur les ascenseurs travaillent presque exclusivement seuls.

Mais les ouvriers résistent encore, notamment en ce qui concerne le travail dans les locaux isolés. Les souterrains du métro et RER sont un dédale de coursives ouvrant sur une multitude de locaux. Si jamais un accident arrivait dans ces endroits, les secours auraient bien du mal à arriver.

Cela ne pose aucun problème à la direction de prendre ce risque avec la peau de ses employés.

Elle en est à la sixième version d’une note de sécurité prétendant cadrer le travail dans ces locaux. Elle a déjà perdu une fois en justice mais revient à l’attaque avec une nouvelle version du travail isolé. Elle consiste en ce que les agents portent un appareil qui envoie une alarme à une permanence quand il se met à l’horizontale. Bien sûr, les ouvriers considèrent ce système comme un gadget qui ne garantit pas leur sécurité et ils sont déterminés à continuer à résister contre le travail à agent seul.

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