La journée du 3 avril aussi réussie que le 22 mars04/04/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/04/2592.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

avec les cheminots

La journée du 3 avril aussi réussie que le 22 mars

Paris – gare du Nord

La grève a été massivement suivie. Le matin, l’assemblée générale inter-services a rassemblé 200 cheminots : même si c’était un peu moins que le 22 mars, c’était 80 travailleurs de plus que les plus grosses assemblées de 2016, et ce alors que la CGT avait cette fois milité pour des réunions séparées, service par service. Le bureau d’organisation de la grève, élu le 22 mars et qui rassemble tous les volontaires, syndiqués ou non, a dirigé les débats.

La nécessité d’une riposte à la hauteur face à l’attaque frontale du gouvernement et de la direction a été discutée. Puis des étudiants et une professeure des écoles sont venus apporter leur soutien, bien apprécié !

L’AG a décidé de participer à la manifestation de l’après-midi, de la gare de l’Est à la gare Saint-Lazare, avec d’autres secteurs cheminots de l’Île-de-France. La grève a été reconduite pour le lendemain, 4 avril.

La manifestation, très dynamique avec slogans, pétards et torches, a plu à tout le monde. Certains se sont quittés avec l’idée qu’il faudrait le lendemain former des petits groupes de grévistes pour tourner dans la gare et essayer de convaincre les cheminots pas encore en grève de s’y mettre le 8, car ils sont bien conscients que la nécessité de l’heure est d’élargir le mouvement.

Trappes

La journée a bien commencé, avec des piquets à deux points différents sur le triage. L’assemblée générale a été la grosse surprise : au lieu de la quarantaine habituelle, il n’y avait pas moins de 110 cheminots présents. Après les interventions des militants syndicaux, il y a eu celles, bien moins habituelles, de cadres grévistes. La grève a été reconduite pour le 4, avec une nouvelle assemblée. Il a été aussi décidé de distribuer un tract à la population au grand marché de Trappes qui a lieu en fin de semaine et d’organiser une collecte de soutien. À l’initiative syndicale, les grévistes se sont donc organisés en formant des commissions : une pour écrire le tract, une pour mettre en place une caisse de grève, une pour organiser des tournées dans les ateliers. Syndiqués ou pas, plusieurs s’y sont mis.

Ateliers  de Châtillon

45 grévistes se sont retrouvés au piquet du matin, puis ils se sont retrouvés à 70 à l’AG du matin. Ils se sont prononcés pour reconduire le lendemain, avec peut-être une tournée dans les ateliers. Sept volontaires se sont proposés pour distribuer des tracts aux usagers. À la manifestation au départ de la gare de l’Est, les quelque 25 cheminots de Châtillon étaient bien visibles avec leur banderole : « Le train de la révolte est en marche ».

Paris  gare Saint-Lazare

En comptant les différentes assemblées générales de la région, les grévistes se sont réunis à plus de 400 cheminots, soit plus que le 22 mars. Si la plupart s’étaient mis en grève sur le préavis de 48 heures proposé par l’intersyndicale, la moitié des présents ont voulu s’exprimer pour un mouvement de grève reconductible à partir du 8 avril.

Nantes

Sous une pluie battante, l’AG interservices s’est tenue à près de 300. Après les interventions des syndicats, un gréviste du rang a pris la parole :
« Le mouvement se construit mais à un moment, il faudra enclencher la vitesse supérieure et partir sur un mouvement fort, et pourquoi pas en reconductible, d’autant que d’autres secteurs s’y mettent aussi. »

 Il a été chaudement applaudi. La grève a été reconduite jusqu’au lendemain presque à l’unanimité.

Quelques travailleurs du public et du privé étaient présents en solidarité, certains, comme les éboueurs, étant en grève. Le matin, des lycéens et étudiants étaient passés à un piquet de grève apporter, eux aussi, leur soutien. Et l’après-midi, une quinzaine de cheminots sont allés à l’assemblée générale des étudiants où ils ont reçu un accueil très chaleureux.

Lyon

La grève a été largement suivie, en particulier chez les conducteurs : il n’y a eu que trois ou quatre TGV dans la journée, et presque tous les TER ont été remplacés par des cars.

Les assemblées générales de la Guillotière, des gares de Perrache et la Part-Dieu ont rassemblé 150 à 200 grévistes, qui ont voté la grève pour les 8 et 9 avril. À la Part-Dieu, l’intervention d’un employé de Carrefour, racontant sa grève du samedi 31 mars, a été très applaudie.

Les marques de sympathie rencontrées tout au long de la manifestation de l’après-midi ont été appréciées. Le cortège, parti de Perrache en direction du conseil régional, a regroupé un millier de manifestants, dont la moitié de cheminots, une délégation des Urgences hospitalières en grève et un groupe d’étudiants dynamiques. La présence de ces jeunes était aussi bonne pour le moral. Une autre manifestation était prévue mercredi 4 avril en direction de la gare Saint-Paul, d’où partent les trams-trains, les premiers visés par les privatisations.

Orléans-Les Aubrais

Après l’assemblée générale interservices, où tous étaient contents de se retrouver nombreux, les grévistes sont partis en manifestation dynamique avec torches, slogans et pancartes jusqu’au hall de la gare d’Orléans, à environ un kilomètre.

Limoges

À l’unanimité, 250 cheminots ont voté la grève du lendemain et celle des dimanche 8-lundi 9 avril, proposées par les syndicats. L’après-midi, les grévistes sont allés à la rencontre des usagers du CHU pour parler des attaques contre les services publics.

Au total, dans le Limousin, 65 % des cheminots sont grévistes, et le taux est plus élevé encore chez les roulants. Un seul train a circulé vers Paris, et il n’y a eu aucun TER.

Rouen et Sotteville

Aux ateliers de Quatre-Mares, environ 150 personnes se sont réunies avec des grévistes de l’hôpital psychiatrique de Sotteville et des retraités. Au dépôt de Sotteville, 60 grévistes se sont, quant à eux, prononcés pour la grève reconductible à compter de la semaine suivante et ont décidé d’organiser des AG interservices.

Les cheminots en grève se sont ensuite rassemblés à 200 devant l’hôtel de ville, rejoints par des militants d’autres entreprises (EDF, hôpital psychiatrique, Carrefour, papeteries…).

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