Dans le monde

Gaza : un massacre de sang froid

Vendredi 30 mars a eu lieu la manifestation annuelle des Palestiniens pour commémorer la Naqba, la « catastrophe » de 1948.

C’est ainsi que les Palestiniens désignent la reconnaissance de l’État d’Israël et le début, pour eux, de l’exil, de l’exode forcé et de la vie dans les camps. Depuis cette date, les organisations palestiniennes militent pour le droit au retour des expulsés et de leurs descendants.

Le 30 mars, à Gaza, des dizaines de milliers de manifestants se sont ainsi dirigés vers la frontière, c’est-à-dire vers la double ou triple rangée de barbelés, les miradors, les casemates et les soldats israéliens massés derrière, avec blindés, drones et mitrailleuses. Il n’était évidemment pas question de franchir ce mur et les manifestants étaient désarmés.

Cela n’a pas empêché l’armée israélienne d’ouvrir le feu : il y a eu 18 morts et plus d’un millier de blessés par balle. En plus de faire tirer au hasard sur les manifestants, le commandement avait positionné une centaine de tireurs d’élite, capables de repérer et d’éliminer les militants connus. Le Premier ministre israélien Netanyahou a félicité l’armée. Le ministre de la Défense, le nationaliste d’extrême droite Lieberman, a déclaré que les tireurs méritaient une médaille.

Il y a longtemps que l’État d’Israël procède à des assassinats ciblés à l’encontre des militants palestiniens. Les services secrets ont commencé par les nier, puis par laisser dire, pour finalement les revendiquer. Les exécutions ont eu lieu cette fois-ci devant les caméras du monde entier, programmées et annoncées à l’avance, l’armée ayant prévenu qu’elle tirerait à balles réelles.

Le gouvernement israélien se sait absout d’avance par « l’opinion mondiale », c’est-à-dire par les puissances impérialistes.

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