Facteurs de Gironde : la grève continue04/04/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/04/2592.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Facteurs de Gironde : la grève continue

Mardi 3 avril, les facteurs de Gironde entamaient leur quatrième semaine de grève. Tous les jours, ils sont entre 150 et 200 mobilisés.

Mais ce mardi, sur un temps fort initié par Sud PTT, ils étaient près de 250 rassemblés au pied de la direction départementale, avec une trentaine de bureaux représentés, soit la moitié des bureaux de Gironde. Toujours aussi déterminés, ils exigent le retrait de deux réorganisations dites de la sacoche et de la méridienne, qui dégradent fortement les conditions de travail des facteurs. Avec ces réorganisations, le nombre de tournées serait divisé par deux, faisant porter la pénibilité, le travail en extérieur, sur deux fois moins de facteurs.

La semaine précédente, la direction départementale a entamé un simulacre de négociation, avec des propositions honteuses et grossières. Elle ne proposait déjà qu’un accord pour l’année en cours. Mais surtout elle proposait des arrangements individuels avec mobilité sur des bureaux où les réorganisations n’étaient pas (encore) appliquées. Mais personne ne demande à être muté, ni ne quémande quoi que ce soit. Ces propositions ont été accueillies comme une provocation et rejetées à l’unanimité de l’assemblée générale. Les facteurs ne veulent pas de tels arrangements, dont l’objectif est en fait de diviser. Mardi 3 avril, la direction a proposé de reporter les réorganisations de la sacoche et de la méridienne à 2020, tout en les maintenant dans les bureaux où elles sont déjà instaurées. Là aussi, les grévistes ont voté contre ces tentatives de division.

Devant la détermination des grévistes, La Poste s’est donc mise à manœuvrer. Cela convainc les grévistes qu’il faut maintenir la pression. Ils ont reprogrammé pour la semaine des visites de bureaux pour étendre encore la grève.

Mardi 3 avril, les facteurs, les cheminots et les étudiants en lutte se sont rejoints devant l’hôtel de ville de Bordeaux, tous bien déterminés à faire aboutir leurs revendications.

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