Equant : les salariés s’en mêlent04/04/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/04/2592.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Equant : les salariés s’en mêlent

Equant, avec près de 1 500 salariés, est une filiale du groupe Orange où les conditions de travail sont plus favorables que dans le reste du groupe.

Il y a un an, la direction avait nommé un directeur de l’efficacité pour simplifier l’organisation des entités du groupe qui travaillent dans la branche entreprises. En février, elle a dévoilé ses plans et les salariés d’Equant ont vite compris que cette simplification allait être l’occasion d’un nivellement par le bas de leurs conditions de travail.

En effet, au fil des réunions avec les organisations syndicales, la direction a annoncé sa volonté de supprimer des jours de repos (entre 4 et 11 selon les catégories), des cotisations retraite, des accords favorables sur les astreintes et les services 24 heures sur 24. En fait, dans tous les domaines, elle veut imposer des reculs. Et elle compte bien sur l’accompagnement de certaines organisations syndicales.

Mais il n’est pas dit que les réunions de négociation entre les syndicats et la direction puissent continuer très longtemps leur train-train !

En effet jeudi dernier, à l’appel de la seule CGT, pourtant minoritaire à Equant, plus de 150 salariés ont tenu à montrer par un débrayage qu’ils ne voulaient pas se laisser plumer. À Rennes, ils ont commencé à se rassembler dehors puis, la pluie aidant, il a été décidé de discuter à l’intérieur, au milieu des bureaux. Les interventions ont été nourries, chacun reprenant à son compte ce qui est finalement dans toutes les têtes : « Pas question de perdre quoi que ce soit dans cette réorganisation !»

Tout le monde est sorti de ce débrayage regonflé. Les salariés entendent bien continuer à faire pression !

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