Air France : après la journée du 3 avril, préparer celles des 7, 10 et 1104/04/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/04/2592.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Air France : après la journée du 3 avril, préparer celles des 7, 10 et 11

Le 3 avril, Air France n’a pu assurer que 70 % de ses vols long-courriers, 67 % de ses moyen-courriers sur Roissy et 85 % de ses court-courriers d’Orly et en province, même si localement, comme à Nice, il y a eu plus de vols annulés.

La direction avait pu annoncer d’avance les taux de grévistes dans les différents secteurs de la compagnie pour cette journée, car la loi Diard, un dispositif antigrève voté sous Sarkozy et maintenu par Hollande, oblige les travailleurs dont dépendent les départs des avions à se déclarer grévistes plusieurs jours à l’avance.

Le 3 avril, selon les chiffres de la direction, la participation gréviste a été sensiblement comparable à celle de la grève précédente, le 30 mars, avec une mobilisation plus forte chez les pilotes et les PNC (hôtesses et stewards) que parmi le personnel au sol. Il faut dire que, s’il y avait un appel de l’intersyndicale à faire grève de 0 heure à 24 heures, il n’a guère été relayé que par quelques militants dans les ateliers, les hangars, en piste. Malgré cela, des travailleurs ont débrayé en fin de vacation, parfois pour aller manifester avec les cheminots.

La direction de la compagnie, qui ne cesse de se dire ouverte à la discussion, annonce qu’elle rencontrera les organisations syndicales avant la nouvelle journée d’action prévue samedi 7 avril. Ce n’est que du bluff. Et il ne prend pas parmi les salariés d’Air France.

Depuis qu’ils réclament 6 % d’augmentation pour tous, après sept ans de gel des salaires, de réduction continue des effectifs et d’aggravation des conditions de travail, les travailleurs constatent que la direction ne cède rien, et qu’elle ne veut rien céder. Cela même si, après avoir avoué plus d’un demi-milliard de bénéfices cette année, elle a aussi trouvé le moyen de verser par anticipation deux autres milliards aux banques. Sans oublier tout ce qu’elle a encore à sa disposition pour racheter d’autres compagnies, comme Air India.

La direction d’Air France veut bien discuter, mais, tout le monde le voit, elle ne lâchera rien à moins d’y être contrainte. Tous ses salariés sont appelés à défendre une même revendication face à un patron qui fait la sourde oreille. Ils sont appelés à le faire encore les 7, 10 et 11 avril prochains. Ce n’est qu’en étant le plus nombreux et le plus déterminés possible qu’ils obtiendront ce qu’ils exigent.

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