Chèque énergie : l’aumône change de forme28/03/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/03/2591.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chèque énergie : l’aumône change de forme

Cette année, les tarifs sociaux de l’énergie sont supprimés et remplacés par des chèques énergie.

Sur le fond, cela ne change pas grand-chose. Avant, il y avait des réductions de factures, l’une pour le gaz, l’autre pour l’électricité. Maintenant, il n’y aura pas de réduction, chacun devra payer la totalité des factures, mais il y aura une petite compensation sous forme d’un chèque qui arrivera une fois par an, sous condition de ressources. Le montant variera de 48 à 227 euros.

Cela concerne 4 millions de foyers, dont les deux tiers recevront au moins 144 euros, qui pourront servir à payer les fournisseurs d’énergie, et même des travaux d’isolation. C’est sans doute mieux que rien mais, selon l’Observatoire national de la précarité énergétique, les ménages en situation de précarité ont des dépenses moyennes de 1 925 euros par an sur ce poste. Or le chèque énergie n’atteint même pas 10 % de ces dépenses. Et beaucoup de ces ménages se retrouvent avec des impayés d’électricité ou de gaz et des risques de coupures, chèque ou pas.

Le vrai problème est la situation de précarité énergétique, c’est-à-dire la précarité tout court, la pauvreté, le chômage. Ce n’est pas ce petit chèque qui le résoudra.

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