Air France : toujours mobilisés pour les salaires28/03/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/03/2591.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Air France : toujours mobilisés pour les salaires

Après le succès d’une première journée de grève le 22 février, puis d’une deuxième le 23 mars, l’ensemble des salariés d’Air France, des ouvriers aux commerciaux et aux manutentionnaires en passant par les pilotes, les hôtesses et les stewarts, est à nouveau appelé à des journées d’action.

Alors que les profits de la compagnie ont explosé, la direction refuse d’entendre parler de l’augmentation uniforme de 6 % réclamée par l’ensemble des catégories de personnel. Après les premières journées de grève très réussies dans tous les secteurs, la direction n’a rien ajouté à ce qu’elle proposait dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) : des augmentations générales dérisoires, de 0,6 % en avril puis 0,4 % en octobre, une augmentation individuelle moyenne de 1,4 %, correspondant à l’ancienneté, la promotion et l’avancement… bref, tout ce qu’elle doit de toute façon payer.

Dans le bras de fer qu’ils ont entamé contre la direction, les travailleurs d’Air France savent qu’il leur faudra se montrer déterminés pour qu’elle lâche une augmentation digne de ce nom, après des années de blocage et des plans d’économies que l’ensemble du personnel a payés par des suppressions d’emplois et des reculs des conditions de travail.

L’intersyndicale, formée de dix syndicats sur treize, a donc annoncé trois nouvelles journées d’action, les 30 mars, 3 avril et 7 avril. Le fait que le 3 avril coïncide avec la prochaine journée de grève des cheminots est perçu comme une bonne chose par certains salariés d’Air France. Ceux-là sont conscients que, par-delà les différentes catégories et les différentes revendications, l’ensemble des travailleurs font face à un ennemi commun : un patronat et un gouvernement décidés à maintenir les profits dans les poches des actionnaires, en faisant reculer toujours plus les salaires et les droits du monde du travail.

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