Sarkozy en garde à vue : grande délinquance gouvernementale21/03/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/03/2590.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sarkozy en garde à vue : grande délinquance gouvernementale

Il a fallu cinq ans pour que Nicolas Sarkozy soit entendu par la police et mis en garde à vue dans le cadre d’un possible financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

Des sources libyennes au pouvoir sous Kadhafi sont concordantes sur ce sujet. Mais certains ne peuvent plus témoigner, à commencer par Kadhafi qui a été opportunément tué en 2011 lors d’une guerre civile où, sur l’initiative de Sarkozy, les forces françaises ont été partie prenante.

Ziad Takieddine, un intermédiaire lié à la droite française, a déjà été mis en examen dans le cadre de la même enquête pour « complicité de corruption d’agent public étranger » et « complicité de détournement de fonds publics en Libye ». Il a reconnu avoir transporté cinq millions d’euros en liquide de Tripoli à Paris en 2005 et 2006 pour les remettre à Nicolas Sarkozy et Claude Guéant. Ce dernier, devenu ministre de l’Intérieur de Sarkozy, est mis en examen pour faux et usage de faux et blanchiment de fraude fiscale. Il se serait servi au passage pour acheter un appartement.

Cette histoire malodorante n’est certes pas une exception dans la vie politique. On se souvient que Sarkozy a aussi été renvoyé devant un tribunal pour des malversations liées à l’affaire Bygmalion dans sa campagne de 2012.

Mentir, corrompre, utiliser des agents troubles pour faire passer des millions, voire assassiner, ça ne dérange pas ceux qui gouvernent. Après tout, ce sont des méthodes dignes de la société qu’ils défendent.

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