Framatome – Jarrie : un licenciement reconnu abusif21/03/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/03/p12_Licenciement_Pierrot_Framatome_Jarrie_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C233%2C809%2C688_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Framatome – Jarrie : un licenciement reconnu abusif

Illustration - un licenciement reconnu abusif

Il y a deux ans, un ouvrier de l’ex-Areva NP à Jarrie, près de Grenoble, aujourd’hui Framatome, a été licencié sous prétexte d’avoir refusé de porter à la ceinture son masque de fuite, pour faire les vingt mètres qui le séparaient de la sortie de l’atelier. Il faut dire qu’il venait de le poser, son travail pénible terminé, et s’apprêtait à partir en pause.

Le licenciement de Pierrot vient d’être reconnu par le tribunal sans cause réelle et sérieuse. La direction doit verser 40 000 euros à ce travailleur licencié abusivement. Les frais d’avocat seront remboursés. Seule la discrimination syndicale n’a pas été reconnue, car ce travailleur, syndiqué CGT, n’avait pas de mandat.

Ce licenciement avait provoqué une grande émotion sur le site. Les travailleurs avaient manifesté leur colère et leur solidarité par plusieurs semaines d’actions et de grèves. Partout des affiches, des badges « Je suis Pierrot » avaient fleuri. Des dizaines de travailleurs, parfois même agents de maîtrise, avaient témoigné au tribunal, malgré les pressions patronales, en faveur de Pierrot. Cette mobilisation a donc payé.

Depuis, le directeur responsable du licenciement a quitté le groupe. Il vient de retrouver un poste de directeur à l’usine de Spontex de Beauvais, en Picardie. Le jour de sa prise de fonction, le 5 mars, il a eu la surprise d’être accueilli par un tract de la CGT « Je suis Pierrot » sur un site où nombre d’affiches et de badges « CGT Spontex – Je suis Pierrot » étaient apposées.

Cette solidarité a été appréciée par les travailleurs du site de Jarrie. Leur ex-patron, arrivé chez Spontex, ne parviendra pas à passer l’éponge sur ses méfaits !

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