États-Unis : les jeunes contre les armes21/03/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/03/2590.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : les jeunes contre les armes

Le 14 mars, des centaines de milliers de collégiens, lycéens et étudiants ont manifesté à travers tout le pays leur dégoût de la passivité des autorités politiques vis-à-vis de la vente libre de fusils d’assaut. Ce type d’arme a été utilisé un mois auparavant par le tueur du lycée de Parkland, en Floride.

Ce mouvement de protestation a touché 2 800 établissements scolaires, où des rassemblements, des débats, des discussions ont eu lieu. Dans certains districts scolaires, les élèves ont dû passer outre les menaces d’exclusion pour absence injustifiée aux cours. Dans d’autres, la mobilisation n’a duré que 17 minutes, en référence aux 17 morts de Parkland. Ailleurs, des manifestations de rue ont eu lieu en direction des bâtiments gouvernementaux.

C’est en Floride que la pression des lycéens s’est fait ressentir le plus tôt. Au point que, dès le 9 mars, le gouverneur républicain, pourtant élu grâce à l’argent du lobby proarmes, a fait voter aux parlementaires de son État une loi relevant de 18 à 21 ans l’âge minimum pour acheter une arme à feu et interdisant la vente d’un accessoire transformant une arme semi-automatique en arme automatique tirant à une cadence bien plus élevée. En même temps, cette nouvelle loi incite le personnel scolaire à être armé en permanence. Cela n’a pas de quoi rassurer !

Toujours est-il que les lycéens sont déterminés. D’autres manifestations sont à venir. Les autorités scolaires et nombre de politiciens, à commencer par les démocrates, voudraient canaliser cette énergie militante vers un seul but étroit : voter aux prochaines élections de novembre.

Or les jeunes ont vu quels liens économiques existent entre les firmes d’armement, prêtes à tout pour continuer leur commerce profitable, et les hommes au pouvoir, dont ils n’hésitent pas dénoncer les mensonges. Cette prise de conscience politique ne s’arrêtera peut-être pas là.

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