CHU – Limoges : l’hôpital mis à la diète21/03/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/03/p14_chu_Limoges_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C432%2C4608%2C3024_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU – Limoges : l’hôpital mis à la diète

Près de 400 travailleurs du CHU de Limoges, de tous les services et de toutes les catégories, se sont rassemblés devant les bureaux de la direction lundi 19 mars à l’appel des syndicats.

Illustration - l’hôpital mis à la diète

La semaine précédente, lors du comité technique d’établissement, la direction avait dévoilé sa stratégie CHU Limoges 2020 : suppression de 158 postes ETP (équivalents temps plein), c’est-à-dire plus en réalité, suppression de 101 lits en 2018, obligation pour la Blanchisserie d’autofinancer son nouveau bâtiment.

La direction veut aussi revenir sur l’indemnisation des heures supplémentaires et des astreintes, notamment en supprimant le forfait astreinte de 200 euros par semaine ou par week-end, et en ne payant que les heures effectuées. En diminuant par ailleurs les horaires journaliers, elle compte diminuer encore le nombre de RTT, jusqu’à zéro pour certaines catégories de personnel. Le forfait congés annuels de 28 jours pour tous, qui faisait partie de l’accord sur les 35 heures, est remis en cause, les trois jours supplémentaires étant de nouveau sous conditions de fractionnement et de périodes de l’année.

À la délégation syndicale, la direction a affirmé maintenir sa feuille de route. Elle a généreusement proposé un groupe de travail sur les congés annuels et des négociations syndicales pour discuter de la répartition des suppressions de postes dans les services. Autrement dit, elle propose que syndicats et salariés l’aident à appliquer sa stratégie d’économies.

L’Agence régionale de santé avait promis d’aider au financement des deux nouveaux projets immobiliers, qui viennent après la construction de deux premiers bâtiments gigantesques, ainsi que des créations de postes. Elle conditionne aujourd’hui son aide sur l’immobilier à l’application de ce plan.

Pour le personnel réuni en assemblée générale, c’est non ! Les présents ont décidé de refuser tout en bloc et de commencer par s’adresser aux usagers, hospitalisés et consultants, dès la semaine suivante, au moyen d’une pétition qui sera proposée dans le hall de l’hôpital.

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