La Poste – Rennes : la grève continue28/02/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/02/p11_La_Poste_Rennes_en_greve_C_LO_resultat.JPG.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – Rennes : la grève continue

Mardi 20 février, après six semaines de grève, alors même qu’elle faisait mine de recevoir les grévistes pour trouver une issue au conflit, la direction de La Poste préparait l’assignation de 35 acteurs de la grève devant le tribunal de grande instance de Rennes ! Ceux-ci étaient convoqués le lendemain matin à 10 h au tribunal.

Illustration - la grève continue

Cette manœuvre d’intimidation a tourné à l’avantage des grévistes qui ont vite compris au tribunal que les prétentions de La Poste étaient outrancières. D’autant plus outrancières qu’elle voulait imposer une astreinte de 1 000 euros à toute personne portant atteinte à la bonne marche des services de La Poste…

Le juge, dans son verdict du vendredi suivant, déboutait La Poste de l’ensemble de ses demandes.

Le passage au tribunal a renforcé les convictions des grévistes et leur détermination.

Dès le jeudi matin, à l’aube, ils étaient devant la Plateforme industrielle de courrier pour accompagner un camion chargé d’approvisionner le centre de distribution du centre-ville. Ce même jour, réunis en assemblée générale, le collectif des facteurs en lutte élisait un bureau chargé de préparer les actions à soumettre à l’assemblée des grévistes.

Le vendredi, ils allaient à la rencontre de la population du centre-ville. Ils y reçurent beaucoup d’encouragements et de soutien.

L’assemblée générale a décidé de continuer d’essayer d’élargir la grève à d’autres centres de distribution et de demander des comptes à la rédaction de Ouest-France qui donnait la parole à La Poste et oubliait les grévistes au point de ne pas rendre compte du jugement en leur faveur.

Les dirigeants de La Poste sont tellement radins qu’ils ont envoyé des cadres trier du courrier dans une ferme, non chauffée, en pleine campagne. Ils ont dû travailler avec des braseros au gaz, avant que ce « centre » ne soit fermé pour raison de sécurité !

Mardi 27 février, une délégation de grévistes est allée remercier les employés du centre de distribution du Colombier, y compris non-grévistes, qui avaient fourni des témoignages contrant les accusations avancées par la direction au tribunal. Cela s’est traduit par un arrêt de travail et une assemblée d’une soixantaine de personnes qui s’est tenue dans une ambiance chaleureuse.

L’après-midi, lors du rassemblement de soutien organisé avec les syndicats SUD et CGT, les grévistes ont été rejoints par des postiers de plusieurs centres du département.

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