RATP : l’irresponsabilité de la direction face à l’amiante21/02/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/02/2586.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP : l’irresponsabilité de la direction face à l’amiante

À l’atelier de maintenance de la Régie autonome des transports parisiens, à Fontenay-sous-Bois dans le Val-de-Marne, des travailleurs ont une nouvelle fois usiné des pièces dont la peinture contenait de l’amiante. Suite à des soupçons de l’un d’entre eux, des analyses ont été faites. Jeudi 15 février, la présence d’amiante étant confirmée, la direction n’a fermé que la zone où la contamination avait eu lieu. Pourtant les fibres d’amiante se répandent partout. Mais elle expliquait qu’elle contrôlait la situation et demandait à chacun de reprendre son poste.

Cela créant une certaine émotion, l’ensemble des salariés se réunissaient. Un certain nombre n’acceptaient pas la légèreté de la direction quant à la contamination possible. Une majorité de salariés décida de se mettre à l’abri en sortant, demandant à la direction de s’expliquer. Les travailleurs dénonçaient la répétition de ces situations où, sans le savoir, ils travaillent sur des éléments amiantés, ce qui prouve qu’il ne s’agit pas d’une simple erreur mais de négligences graves. Ils soulignaient le manque de formation, le chantage à l’avancement pour que tout soit fait à la va-vite, sans précaution. Cela conduit à la contamination possible de jeunes, embauchés bien après l’interdiction de ce poison à la RATP.

Lundi 20 février après-midi, la direction a voulu faire reprendre le travail bien que les résultats d’analyses ne soient pas tous connus et sans qu’aucune mesure soit prise pour que cette situation ne se reproduise pas. Sa tentative a fait long feu.

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