Leur société

Espérance de vie : inégalitaire !

L’Insee vient de publier une étude sur l’impact des inégalités sociales en terme d’espérance de vie. L’étude porte sur la période 2012-2016 en France : sans surprise on constate que les femmes vivent plus longtemps que les hommes et que les pauvres meurent plus jeunes.

Parmi les femmes, celles qui sont les plus aisées financièrement vivent huit ans de plus que les plus défavorisées, dont l’espérance de vie stagne à 80 ans. Cet écart est encore plus considérable chez les hommes. Ceux qui gagnent plus de 5 800 euros par mois vivent en moyenne treize ans de plus que ceux qui survivent avec 470 euros et qui, eux, meurent à l’âge de 71,7 ans en moyenne.

Ces inégalités criantes sont évidemment liées à une accumulation de problèmes tout au long de la vie. Au travail, les cadres sont moins soumis que les ouvriers aux risques professionnels tels que accidents, maladies, exposition à des produits toxiques. Avec peu de ressources, on habite dans un logement de moins bonne qualité, plus souvent dans une zone qualifiée de désert médical où l’accès aux soins est long et difficile. Sans moyens, on ne peut pas payer une mutuelle de santé, ni choisir une alimentation de qualité, etc.

Les écarts dans l’espérance de vie sont clairement le reflet des différences de classe. C’est curieux, on nous avait dit que ces différences n’existaient plus...

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