Holiday Inn – Clichy : succès pour les grévistes14/02/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/02/2585.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Holiday Inn – Clichy : succès pour les grévistes

Après quatre mois de grève, les douze salariés d’Héméra, société de nettoyage sous-traitante pour l’hôtel Holiday Inn de Clichy, dans les Hauts-de-Seine, ont gagné. Presque toutes leurs revendications ont été satisfaites.

La grève avait démarré en refus de la mutation arbitraire de deux gouvernantes. Les grévistes protestaient aussi contre les heures non payées, le travail à la tâche et la dégradation de leurs conditions de travail depuis un an que la sous-traitance est assurée par Héméra.

La ténacité et la détermination des grévistes, un tiers des salariés d’Héméra sur le site, plusieurs manifestations, le soutien d’une partie de la population locale et de salariés d’autres entreprises de nettoyage, tout cela a fini par payer. Le 8 février, Héméra – qui tient vraisemblablement à garder le marché de cet hôtel 4 étoiles du groupe de luxe Intercontinental – a signé un accord.

Grâce à leur lutte, les grévistes, gouvernantes, femmes de chambre et plongeurs, ont gagné la réintégration de leurs deux collègues mutées contre leur volonté. La clause de mobilité est supprimée après un an ; la prime de panier passe de 1,50 à 7,14 euros ; les salariés sont assurés d’être payés pour 30 heures hebdomadaires minimum, avec prise en compte du temps d’habillage et de déshabillage dans le temps de travail effectif. Ils auront deux jours de repos consécutifs et seront payés à l’heure et non à la tâche, c’est-à-dire à la chambre…

Et même si Holiday Inn a refusé de les intégrer dans son propre personnel, les grévistes ont obtenu que les clauses signées soient intégrées en cas de changement de société prestataire. Au-delà de tout, la satisfaction d’avoir fait céder les patrons, dans cette période où tout semble fait pour eux, n’a pas de prix.

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