Sans-papiers : Pécresse hors-la-loi31/01/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/02/2583.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sans-papiers : Pécresse hors-la-loi

Le tribunal administratif vient d’annuler une décision prise par Valérie Pécresse. Elle consistait à priver les étrangers sans titre de séjour des 75 % de réduction sur leurs titres de transport que la région Île-de-France accorde aux personnes dont les ressources sont inférieures à 720 euros par mois.

La présidente de région avait annoncé cette mesure discriminatoire lors de son discours d’investiture de décembre 2015 afin, disait-elle, de ne plus favoriser l’immigration illégale. Comme si les hommes et les femmes qui risquent leur vie pour fuir les guerres et la misère avaient en tête le prix d’un abonnement dans les transports parisiens ! Il s’agissait plutôt d’un geste destiné à flatter les préjugés anti-immigrés d’une partie de ses électeurs, et au passage de faire quelques économies sur le dos des plus pauvres.

Les sans-papiers ont besoin de cette réduction pour aller travailler, pour rejoindre les centres d’hébergement qui leur sont affectés ou pour aller effectuer leurs démarches. En déclarant que les réductions tarifaires ne doivent être subordonnées qu’à la condition de disposer de ressources égales ou inférieures à 720 euros, le tribunal a mis fin à une mesure aggravant considérablement leur situation.

Ce jugement est un succès pour les syndicats, CGT et SUD, et les organisations de soutien aux immigrés qui avaient attaqué cette décision en justice. Mais c’est aussi pour tous les immigrés, et au-delà pour tous les travailleurs, une mesure discriminatoire qui est envoyée à la poubelle. Et tout ce qui vise à diviser la classe ouvrière en alimentant les préjugés xénophobes est un danger pour l’ensemble du monde du travail.

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