Collèges de Seine-Saint-Denis : il faut des moyens !31/01/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/02/2583.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Collèges de Seine-Saint-Denis : il faut des moyens !

Les enseignants des collèges de Seine-Saint-Denis ont appris mi-janvier que les autorités supprimaient 350 heures de cours par semaine pour le département. Ces heures étaient destinées à l’enseignement spécifique pour les élèves qui viennent de l’étranger et ne maîtrisent pas encore suffisamment le français pour suivre tous les cours en classe ordinaire.

Les enseignants ont exprimé leur opposition à cette attaque.

Mercredi 24 janvier, environ 80 enseignants de Seine-Saint-Denis se sont donc retrouvés devant la Direction scolaire départementale de l’Éducation nationale à Bobigny, au rythme de percussions. Ils protestaient contre cette baisse de moyens : « Un accueil digne pour les migrants, le droit à l’éducation pour leurs enfants ! », pouvait-on entendre, entre autres slogans. Parallèlement, une délégation était reçue pour exprimer le mécontentement contre cette aggravation des conditions d’études des enfants de migrants.

Depuis longtemps, l’administration nie les besoins de ces élèves et refuse de leur donner toutes les chances de réussir dans le système scolaire français. Avant d’être scolarisés, ils attendent des mois, parfois même une année scolaire. De plus, dans le département, ils n’ont jamais été comptabilisés dans l’effectif total des collèges et des lycées : ils n’existent pas dans l’attribution des moyens globaux des établissements. L’an prochain, les classes d’accueil, qui bénéficiaient encore de 26 heures d’enseignement spécifique, seront tout bonnement supprimées. Désormais, tous ces élèves n’auront droit qu’à un dispositif de 20 heures, déjà en place depuis un ou deux ans dans certains collèges du département, et ils ne seront toujours pas comptés dans l’effectif. Les enseignants devront les prendre en charge dans les classes ordinaires déjà de plus en plus chargées. C’est bien cette politique qu’ils refusent.

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