Belgique : solidarité avec les migrants !31/01/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/02/2583.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Belgique : solidarité avec les migrants !

Le 21 janvier à Bruxelles, 2 500 personnes se sont rassemblées au parc Maximilien, près de la Gare du Nord, pour y former une chaîne humaine. Il s’agissait d’empêcher une action policière contre les migrants qui, par tous les temps, campent dans ce parc. Action réussie !

Depuis l’élan de solidarité de 2015 pour aider les réfugiés réduits à camper dans ce parc, situé pas loin de l’Office des étrangers, un réseau de plusieurs milliers de volontaires s’est formé autour de la « plateforme citoyenne ». Toutes les nuits, des centaines de personnes hébergent chez elles une partie des migrants. D’autres organisent des distributions de repas.

Le gouvernement de son côté poursuit une politique de harcèlement policier : chasse, arrestations et expulsions.

Cette brutalité d’État, contre des personnes dont le seul tort est de fuir la guerre, la faim et les dictatures, choque beaucoup de monde, y compris parmi les policiers amenés à faire ce sale travail. Si bien que la plateforme citoyenne a été prévenue par un ou plusieurs lanceurs d’alerte au sein de la police d’une rafle prévue pour la soirée du 21 janvier.

La mobilisation rapide du réseau a permis de loger plus de 300 migrants l’après-midi même : la police aurait trouvé un parc vide. Et en moins de 48 heures, 2 500 personnes ont répondu à l’appel diffusé sur Facebook pour former une chaîne humaine autour du parc, dans laquelle chacun était fier de dresser son humanité contre une politique inhumaine.

La police a préféré se tenir éloignée, même si le ministre de l’Intérieur prétend que les arrestations de personnes qu’il qualifie d’« illégales » ont bien eu lieu quelques kilomètres plus loin, à la Gare du Midi.

Le gouvernement se sert des migrants comme de boucs émissaires pour tenter de détourner l’attention de la population de ses attaques antisociales et diriger les inquiétudes et la colère de la population laborieuse contre les plus pauvres. Maintenant il martèle : « Ou la Sécurité sociale ou les migrants », voulant faire croire que ce sont ces derniers qui plombent le budget de la Sécurité sociale et non les cadeaux au patronat !

Cette petite mobilisation de solidarité était aussi une belle démonstration de la force que celle-ci peut donner.

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