Aluminium Dunkerque : troisième mise en vente24/01/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/01/2582.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aluminium Dunkerque : troisième mise en vente

Depuis quelques mois, des rumeurs circulaient sur la vente de l’usine Aluminium Dunkerque, possédée par Rio Tinto, à l’entreprise Liberty House qui réunit des productions d’aluminium, d’acier, mais aussi des affaires immobilières et bancaires.

La direction locale assurait n’être au courant de rien. Mais le mercredi 10 janvier la troisième vente de l’usine, créée en 1991 par Pechiney, groupe alors nationalisé, a été entamée. En 2003, elle avait été cédée au trust canadien Alcan, qui l’avait vendue en 2007 à Rio Tinto, le groupe minier anglo-australien. À chaque fois, la « préparation de l’avenir » dont les chefs rebattent les oreilles aux travailleurs à longueur d’année s’était concrétisée pour les patrons par de l’argent sonnant et trébuchant.

Cette usine, qui produit 280 000 tonnes d’aluminium par an et emploie 570 travailleurs, est très rentable. En 2017, le bénéfice net devrait être de 90 millions d’euros, soient 12 500 euros par salarié et par mois !

Du côté des travailleurs, la nouvelle de la vente, de la création de « milliers d’emplois » par une usine de pièces automobiles en aluminium adossée à Aluminium Dunkerque promise par Gupta, le patron de Liberty House, est accueillie avec réserve et attentisme. Les travailleurs veulent dans tous les cas défendre leurs intérêts, comme ils l’ont fait vigoureusement dans le passé. En décembre, ils étaient plus de 80 % des opérateurs à débrayer pour des augmentations de salaire. C’est le meilleur gage pour l’avenir.

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