Lycée Racine – Paris : les grévistes obtiennent satisfaction17/01/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/01/p6_Lycee_Racine-agents_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C387%2C4128%2C2709_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Racine – Paris : les grévistes obtiennent satisfaction

Mardi 9 janvier, les agents techniques titulaires du lycée Racine, dans le 8e arrondissement de Paris, ont fait grève sur le temps du repas. Ils réclamaient le recrutement d’au moins deux agents au service général, ainsi que le remplacement d’une de leurs collègues en congé maladie suite à un accident de travail.

Illustration - les grévistes obtiennent satisfaction

Pendant plusieurs mois, ces agents, en majorité des femmes, n’ont eu aucune réponse à leur demande. La direction de l’établissement et la région savent pourtant qu’elles sont en sous-effectif et que leur charge de travail est devenue insupportable. Comment en effet assurer le ménage et toutes les manipulations pendant les services de cantine sans s’épuiser ni se casser le dos ? D’autant que pour être au lycée à 6 h 30, plusieurs doivent se lever tous les jours à 4 ou 5 heures du matin.

Avec l’aide de militants des syndicats CGT du personnel du conseil régional d’Île-de-France et de la FSU-territoriale, les agents du lycée ont décidé, quelques jours avant les congés de Noël, de poser un préavis de grève reconductible à partir du mardi 9 janvier. La menace de grève a accéléré les choses puisque dès le jour de la rentrée, lundi 8 janvier, deux responsables du personnel de région se sont déplacées au lycée. La région a juste promis l’affectation à plein temps d’un agent technique en remplacement d’une personne à temps partiel, à partir du 1er mars. Cela ne faisait pas le compte et, comme le disait une agente, il n’y avait que des « si... et si... et si... ».

En grève le lendemain comme prévu, les agents réunis ont fait le point sur la situation et ont ensuite distribué des tracts devant le lycée au personnel et aux élèves. À l’issue de ce premier débrayage, la reconduction de la grève a été votée, y compris par les contractuels présents, et cela malgré les pressions subies. L’idée était de partir manifester le jeudi 11 janvier au siège de la région. En fait, celle-ci a cédé dès le lendemain mercredi sur ce qui était présenté comme impossible le lundi : la nomination d’un agent supplémentaire. Celui-ci, contractuel à plein temps, est arrivé au lycée le jeudi 11 janvier. Contents d’avoir imposé cette avancée, les agents savent cependant que ce qui a été acquis peut être remis en cause après les congés de février. En effet, tous les contrats des contractuels d’Île-de-France prennent fin le 22 février. Leur éventuel renouvellement n’aura lieu que le 28 février – ce qui au passage empêche les contractuels de prétendre au chômage...

Alors, si la grève est pour l’instant suspendue, c’est dans l’attente d’avoir constaté dans les faits le maintien des effectifs début mars.

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