Éducation : pour le gouvernement c’est trop cher17/01/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/01/p6_Panneau_ecole_couleur_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C592%2C1536%2C1456_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation : pour le gouvernement c’est trop cher

Pour la rentrée prochaine, le ministre de l’Éducation a fait connaître le nombre des heures d’enseignement allouées à chaque collège et à chaque lycée, qui détermine le nombre de postes d’enseignants nécessaire.

Illustration - pour le gouvernement c’est trop cher

Cette dotation horaire est en diminution dans un très grand nombre d’établissements scolaires du secondaire. Cela s’ajoute aux 2 600 suppressions de postes d’enseignants stagiaires. Le nombre de collégiens et de lycéens ne cesse pourtant d’augmenter. En 2016, le gouvernement a comptabilisé 43 000 élèves supplémentaires, tout comme en 2017 où les effectifs ont augmenté de 50 000 élèves. Dans le secondaire, 17 000 élèves supplémentaires sont attendus à la rentrée prochaine.

Pour ce qui concerne les écoles, la situation n’est pas meilleure. Macron avait fait beaucoup de tapage autour du dédoublement des classes de CP et de CE1 en éducation prioritaire, une promesse de campagne qui reste souvent… une promesse. Des classes à très petits effectifs devaient être la norme partout pour que les élèves puissent progresser. Mais cela n’est pas le cas.

Dans les établissements scolaires du secondaire, l’administration se démène pour trouver les mille et un moyens d’économiser des heures d’enseignement, et donc des postes. Il est prévu que le ministre en supprime y compris dans les collèges et lycées qui concentrent des élèves en difficulté. Ainsi, l’équivalent de 136 emplois d’enseignants serait supprimé dans l’académie de Lille, 91 dans celle d’Amiens, 87 dans celle de Caen, 77 pour Rouen. Ce ne sont que quelques exemples. Au total, à la rentrée prochaine, quinze académies devraient perdre des postes dans le second degré, alors que, encore une fois, plusieurs d’entre elles verront le nombre d’élèves augmenter. Ces mesures ne peuvent qu’entraîner l’augmentation des effectifs des classes à la rentrée 2018.

Le nombre d’enseignants, mais aussi d’agents de service, de surveillants, d’employés dans l’administration scolaire baisse régulièrement depuis des années au fil des départs à la retraite. De plus, comme dans le privé, les brèches sont colmatées en faisant appel à des contractuels. Les emplois précaires se multiplient comme dans le reste des services utiles à la population, les transports, La Poste, les hôpitaux.

Le ministre de l’Éducation entend contribuer au plan du gouvernement consistant à économiser des milliards sur les dépenses publiques avec, entre autres, la suppression de 120 000 emplois de fonctionnaires. Il faut bien trouver de quoi financer les cadeaux au patronat.

Partager