Dans les entreprises

Tupperware – Joué-lès-Tours : contre le mépris patronal, la grève !

Il y a près de trois mois, les 235 travailleurs de l’usine Tupperware de Joué-lès-Tours, dans l’Indre-et-Loire, apprenaient brutalement que, fin février 2018, ils seraient purement et simplement jetés à la porte, et l’entreprise fermée.

Parmi ces travailleuses et ces travailleurs, dont la moyenne d’âge dépasse 50 ans et qui, pour beaucoup comptent 10, 20, voire 40 ans d’ancienneté, c’était l’abattement. Les syndicats de l’entreprise, et en particulier la CGT majoritaire choisirent de miser sur la négociation du plan social, sans appeler au moindre débrayage ni à la moindre action. Les patrons, un groupe multinational prospère, promettaient, selon l’usage, de « tout mettre en œuvre pour trouver un repreneur et proposer un reclassement à chacun ». Mais fin décembre, ils n’avaient toujours rien proposé, en dehors des indemnités légales de licenciement.

C’est dans ces conditions que, le 2 janvier, à l’appel des syndicats, un mouvement de grève a éclaté qui, depuis, bloque toute la production. Les travailleurs se sont rassemblés devant l’usine, pour protester et demander des conditions de départ moins défavorables, des primes supra-légales plus importantes. C’est bien le moins en effet quand, en perdant son emploi, on va tout perdre.

Au deuxième jour de grève, la direction a commencé à faire quelques concessions sur le montant des indemnités liées à l’ancienneté, concessions loin du compte mais qui ont encouragé les travailleurs à persévérer.

La grève continue donc. Les grévistes ont manifesté nombreux dans les rues de Joué-lès-Tours lundi 8 janvier, et mardi 9 ils se sont regroupés à 200 sur un rond-point voisin de l’usine.

Les travailleurs de chez Tupperware savent désormais dans quel sens ils devront aller, ne serait-ce que pour faire payer les rapaces qui ont accumulé des fortunes sur leur travail et auraient bien voulu se débarrasser d’eux au moindre coût et sans la moindre vague.

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