La Redoute : réactions contre les sanctions03/01/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/01/2579.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Redoute : réactions contre les sanctions

Au siège de La Redoute à Roubaix, dans le Nord, comme sur le site logistique de Wattrelos, les sanctions se multiplient mais ne restent pas sans réponses.

En 2014, la cession de l’entreprise par Pinault aux deux PDG pour un euro symbolique s’est soldée par 1 200 suppressions de postes. Cette opération s’était accompagnée d’une refonte de l’entreprise, dans le but de la rentabiliser au maximum. Aujourd’hui, les opérations de conditionnement des articles se font dans une nouvelle entité baptisée Quai 30 par deux équipes de semaine et deux équipes de week-end. Les cadences ont augmenté, la pause légale est rognée, les jours fériés sont travaillés et certains chefs imposent une surveillance de tous les instants avec de multiples remarques et vexations.

Ainsi, en un peu moins d’un mois, trois travailleurs du Quai 30 et une collègue de Relation clientèle ont été convoqués pour un entretien en vue d’une sanction. Deux d’entre eux ont été licenciés sans autre forme de procès, un autre s’est vu notifier un jour de mise à pied, l’autre cinq jours ! On leur reproche des mouvements d’humeur ou encore d’avoir mangé une clémentine sur le lieu de travail.

Au Quai 30, à trois reprises, près des trois quarts des salariés ont riposté collectivement à ces attaques. Deux débrayages ont eu lieu pour accompagner les salariés aux entretiens, qui se sont finalement soldés par des mises à pied. Une grève qui a paralysé le site pendant tout l’après-midi s’est déclenchée à l’annonce du licenciement d’un des collègues.

La direction tente d’instaurer un climat de peur pour obtenir toujours plus de rendement. Pourtant, ses manœuvres n’ont fait qu’exaspérer davantage les travailleurs. Une pétition circule, dénonçant les menaces et les sanctions. Elle est largement signée, sur le site industriel au Quai 30, ce qui est habituel, mais aussi dans les bureaux à Roubaix, même par des cadres et des agents de maîtrise.

De plus en plus de travailleurs de l’entreprise sont conscients que seule l’action collective pourra faire reculer cette direction de combat.

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