Dassault : vœux ou aveux03/01/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/01/2579.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dassault : vœux ou aveux

L’industriel Serge Dassault, cinquième fortune de France, a publié une ode à Macron en guise de vœux, remerciant le président d’avoir fait en sept mois ce que ses prédécesseurs n’avaient pas fait en trente ans.

C’est faire montre d’ingratitude envers Chirac, Sarkozy et Hollande, sans remonter plus loin, présidents grâce auxquels Dassault a prospéré en vendant du matériel militaire, en encaissant des subventions, en grugeant le fisc à grande échelle, en influençant l’opinion grâce à son empire de presse et à son poids social et même en trafiquant les élections.

La liste des travaux de Macron selon Dassault est courte : baisse des impôts sur les dividendes et les plus-values, sur les sociétés, sur la fortune ; modification du droit du travail « qui introduit enfin un peu de flexibilité ».

Dassault, contrairement aux ministres, n’a pas besoin d’évoquer de prétendues mesures en faveur des plus démunis ou du pouvoir d’achat des salaires. Ces fadaises démagogiques sont certes utiles aux politiciens. Mais l’industriel a, lui, le vrai pouvoir, celui du capital qui exige sa rente et est obéi par les gouvernements, sans fioritures.

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