Leur société

Contrôle des chômeurs : attaque contre tous les travailleurs

D’après une note confidentielle du ministère du Travail publiée par Le Canard enchaî le 27 décembre, le gouvernement préconise un contrôle accru des chômeurs. Si Pôle emploi estime que le chômeur ne recherche pas assez activement du travail, s’il refuse une formation ou deux offres d’emploi jugées raisonnables, des sanctions renforcées seraient prises : réduction de moitié des allocations pendant deux mois (au lieu de 20 % actuellement) et, s’il récidive, suppression complète pendant deux mois.

De plus, la note envisage de demander aux chômeurs un compte-rendu mensuel pour prouver leur bonne volonté à chercher un emploi. Ce rapport serait un dispositif de plus pour culpabiliser davantage les chômeurs, les rendre responsables d’une situation qu’ils subissent. Car enfin, si les chômeurs ne trouvent pas de travail, c’est bien qu’il n’y en a pas. D’ailleurs, la note ministérielle se garde de préciser ce qu’est une offre raisonnable, car ce sont bien ces offres-là qui manquent le plus.

Ce gouvernement, comme ses prédécesseurs, modifie la loi pour permettre au patronat de licencier plus facilement, réduire le nombre de travailleurs dans les entreprises et intensifier l’exploitation. Patrons et gouvernement sont à l’origine du chômage. Mais les chômeurs font l’objet d’une campagne incessante qui laisse entendre que c’est parce qu’ils ne cherchent pas assez qu’ils ne retrouvent pas un emploi et que, finalement, ce sont eux les responsables du chômage. C’est abject et personne ne devrait s’y laisser prendre.

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