ArcelorMittal : accidents mortels03/01/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/01/2579.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

ArcelorMittal : accidents mortels

Ces derniers mois, sur le site sidérurgique d’ArcelorMittal Dunkerque, qui emploie 4 000 travailleurs, les accidents se succèdent.

En septembre, 150 m² de toiture se sont effondrés à l’Aciérie sur la zone des ponts. Fin décembre, c’est un morceau d’une cheminée qui s’est écroulé. Heureusement, ces fois-là, il n’y avait personne dessous ou à proximité.

Le 14 juin, un ouvrier sous-traitant a évité une chute de 50 mètres : il devait changer une lampe-avion en haut d’une cheminée et, le plancher métallique sur lequel il a posé le pied ayant cédé, il a réussi de justesse à s’accrocher au garde-corps.

Mais d’autres accidents ont fait des victimes. En septembre, un ouvrier de l’entreprise sous-traitante Harsco a eu la main coincée lors d’une opération de rangement, il a été amputé d’une phalange. Un soudeur de la même entreprise a été gravement brûlé à cause d’une fuite de gaz en découpant un fond de cuvier. En novembre, un ouvrier de l’entreprise Gleser a eu la jambe écrasée par un chariot élévateur. Il a été éjecté de son chariot après avoir buté sur un plot en béton, dans une zone sans éclairage. Le 11 décembre, un ouvrier de l’entreprise Dominion qui s’était coincé le pouce entre une machine et un poste d’outillage a dû être amputé. Ces accidents concernent avant tout des travailleurs d’entreprises sous-traitantes, qui œuvrent dans des conditions encore plus précaires et plus dangereuses.

Plus graves encore, trois accidents mortels se sont produits sur le site de décembre 2014 à juillet 2015. La direction avait annoncé alors un renforcement des mesures de sécurité. Mais elle ne tient aucun compte des avertissements des travailleurs et des comités hygiène-sécurité.

Chez ArcelorMittal, le site de Dunkerque n’est pas le seul à être dangereux. Dans ses usines du nord de la France, il y a eu 408 accidents déclarés en 2017, dont 91 quasi accidents majeurs. À l’usine de Gand en Belgique, deux travailleurs ont été tués en un mois et deux autres blessés grièvement. Et 21 travailleurs ont perdu la vie sur les différents sites ArcelorMittal dans le monde.

ArcelorMittal fait plus que jamais ses profits avec la peau des travailleurs.

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