Jérusalem, capitale bananière27/12/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/12/2578.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Jérusalem, capitale bananière

La ministre des Affaires étrangères d’Israël a assuré être en contact avec au moins dix pays envisageant le transfert de leur ambassade à Jérusalem et prenant ainsi la suite des États-Unis de Trump. Mais, pour le moment, seul le Guatemala a annoncé qu’il comptait procéder vraiment audit transfert.

Le Guatemala est un petit pays d’Amérique centrale, dont le gouvernement est l’un des plus corrompus et des plus meurtriers au monde. C’est l’un de ceux qui ont vu naître et se développer la compagnie américaine United Fruit, qui a changé de nom depuis, surnommée là-bas la Frutera. Exploitant les plantations de bananes et autres fruits, elle a fait et défait les régimes – pas seulement de bananes ! – et patronné des interventions armées des États-Unis, pour assurer des dictatures. C’est pour ce genre de pays qu’a été inventée l’expression « république bananière ».

Le Guatemala n’a pas grand-chose à voir ni de près ni de loin avec Israël et les Palestiniens, mais son gouvernement, toutou des États-Unis, suit le maître Trump, en échange d’on ne sait quelles promesses et sous on ne sait quelles pressions. Ce succès diplomatique, dont le gouvernement israélien se réjouit, ne résoudra en rien la question qui se pose à lui et qui est de répondre à l’exigence des Palestiniens de se voir reconnaître leurs droits, bafoués depuis des décennies.

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