Dans les entreprises

SNCF : non aux suppressions de contrôleurs

Les cheminots de Champagne-Ardenne ont entamé lundi 10 décembre un mouvement de grève contre la suppression des contrôleurs dans les trains express régionaux (TER). Les temps forts de cette mobilisation ont eu lieu mardi 12 et surtout lundi 18 décembre : le nombre de grévistes a été de l’ordre de 75 %, entraînant l’annulation de certains trains et de nombreux retards.

Un contrôleur dans un train n’a pas pour seule fonction de vérifier les billets, il est aussi et surtout là pour garantir des conditions de transport sereines. Il est à même d’intervenir en cas d’incidents ou d’accidents, ce que ne peut pas faire le conducteur bloqué aux commandes du train. En cas d’urgence, du fait que certains tronçons sont dans des zones blanches, les passagers sont sans possibilité d’utiliser un téléphone portable. Toutes ces missions disparaîtraient avec des contrôleurs qui ne seraient plus occupés qu’à la lutte antifraude dans des équipes mobiles de vérification.

Une telle décision de la direction régionale de la SNCF est complètement irresponsable et ne s’explique que par l’objectif de rentabilité au détriment du personnel et des usagers. Dans le même esprit, elle a décidé de supprimer des TER sur les dessertes entre Paris et Vitry-le-François, Saint-Dizier ou Reims et Laon. Les usagers de cette dernière ligne ont fait circuler une pétition demandant le maintien des contrôleurs et de la qualité du service.

La colère des cheminots est non seulement légitime mais, comme le montre la mobilisation des usagers, elle rejoint en plus la défense de l’intérêt général.

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