Nouvel ISF : les domestiques de la bourgeoisie20/12/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/12/2577.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Nouvel ISF : les domestiques de la bourgeoisie

Dans la liste des cadeaux de Noël distribués aux plus riches par le budget 2018, Macron a fait figurer en bonne place la suppression de l’ISF. Les plus grosses fortunes du pays auront ainsi à se partager plus de 4 milliards d’euros sous forme de baisses d’impôt.

L’ISF est remplacé par un impôt sur la fortune immobilière (IFI), ce qui est tout à l’avantage de la bourgeoisie car, en général, les biens immobiliers ne représentent pas la source principale de ses revenus.

Tous les moyens de réduire encore le montant de l’impôt sont maintenus, comme l’exonération sur les bois et forêts, l’abattement de 30 % sur la résidence principale, ou encore les déductions de dettes liées à l’achat des biens jusqu’à 6 millions d’euros de patrimoine. La loi sur l’IFI en a même rajouté, pour tenir compte des réclamations des promoteurs et autres margoulins de l’immobilier. L’ensemble des biens immobiliers liés à une activité professionnelle seront totalement exonérés.

Les plus riches ont donc toutes les raisons d’être satisfaits de cette réforme. Mais les députés du groupe Les Républicains ont voulu montrer qu’ils pouvaient faire encore mieux en demandant la suppression totale de l’ISF, arguant du fait que sa nouvelle mouture n’avait plus qu’une valeur symbolique. Un de ses dirigeants, Woerth, ancien ministre du Budget de Sarkozy et actuel président de la commission des Finances de l’Assemblée, a même été jusqu’à prétendre que le nouvel impôt sur l’immobilier pèserait davantage que l’ISF.

C’est évidemment faux et ridicule. Mais, à force de multiplier les cadeaux aux plus riches, cela devient difficile à tous ces politiciens de décrocher la palme du meilleur serviteur de la bourgeoisie.

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